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5 clips où Serge Gainsbourg révolutionnait sons et images

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Publié le , mis à jour le
Il voulait être peintre mais a finalement consacré sa vie à la musique, qu’il n’hésitait pas à qualifier d’« art mineur ». Disparu il y a tout juste trente ans, Serge Gainsbourg n’a jamais dissimulé sa passion pour les artistes – en particulier pour les surréalistes –, qui s’invitaient volontiers dans ses textes comme dans les clips de ses chansons. Alors que viennent de débuter les travaux visant à transformer sa mythique maison rue de Verneuil en musée, Beaux Arts revisite en musique et en images l’héritage arty de ce monument de la chanson française.

1. Gainsbourg cherche sa Mona Birkin

Mona Lisa ou Jane Birkin ? Ou les deux ? Dans le clip d’Élisa, chanson composée avec Michel Colombier en 1967 et écrite pour le film L’Horizon de Jacques Rouffio, la ressemblance est troublante et Gainsbourg ne sait plus où donner de la tête. Place du Carrousel à Paris, entre le musée du Louvre et le jardin des Tuileries, le chanteur cherche sa muse. Il médite face à La méditerranée d’Aristide Maillol et passe, presque indifférent, devant le sourire énigmatique de Mona Lisa revisitée… Non, décidément, en 1970, Serge n’a d’yeux que pour Jane, tel Léonard de Vinci pour sa Joconde !

2. Gainsbourg ressuscite la peinture

Gainsbourg ne quitte plus sa muse. Entre comédie musicale et clip érotique, Serge et Jane rejouent ici l’Histoire de Melody Nelson, album-concept sorti en 1971. Devant la caméra de Jean-Christophe Averty qui adapte l’opus en téléfilm, le couple nous ouvre les portes de son musée imaginaire. Les amoureux naviguent désormais entrelacés dans les œuvres de Salvador Dalí, Paul Delvaux, Max Ernst, Henri Rousseau et Félix Labisse... Et les tableaux prennent vie !

3. Gainsbourg hypnotique

Dans cet autre extrait de l’Histoire de Melody Nelson, Jane Birkin, toujours en combinaison blanche, danse telle une pin up tandis que Gainsbourg, égal à lui même, fume sa cigarette. Seventies obligent, Jean-Christophe Averty met en scène le couple dans un décor hautement psychédélique – une spirale hypnotique de cœurs rouges et noirs. Une esthétique qui n’est pas sans rappeler l’adaptation par Stanley Kubrick de Lolita. Gainsbourg n’a jamais d’ailleurs dissimulé l’admiration qu’il portait à Vladimir Nabokov.

4. Gainsbourg provocateur

Voici désormais Gainsbarre le poète maudit, le provocateur. En 1984, il sort le sulfureux Love on the Beat (1984), dont le titre est emprunté à une chanson de l’album. Pour la pochette du disque devenue culte, le musicien fait appel au photographe William Klein, qui l’immortalise travesti en femme, avec fard à paupières, rouge à lèvres et vernis à ongles, sans oublier bien sûr son iconique cigarette. Une silhouette qui hante le clip de Love on the Beat, où se superposent également dessins animés, images de lave en fusion et Bambou, nouvelle muse de Gainsbourg, qui danse à moitié nue…

5. Gainsbourg fait pop !

Rendez-vous sans ambiguïté dans le monde sensuel et funky de Comic Strip (1967). Dans un décor de bande dessinée, voilà nos deux super-héros Gainsbourg et Brigitte Bardot (ou Barbarella) à la perruque brune, cape et collants roses au milieu de ballons flanqués d’onomatopées. Entre pop art et BD, le clip tourné le 1er janvier 1968 dans le Brigitte Bardot show est un véritable stroboscope de couleurs rétro ! Bref, ça swing !

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