MEDICALLe vaccin peut entraîner un gonflement bénin des ganglions sous l’aisselle

Vaccination : Le gonflement des ganglions de l’aisselle, un effet secondaire bénin du vaccin anti-Covid

MEDICALCe symptôme, qui peut être associé au développement d’un cancer, est une réaction normale du corps après la vaccination et disparaît quelques semaines après l'injection, préviennent des soignants
Image d'illustration d'une vaccination.
Image d'illustration d'une vaccination. - AFP / Pixpalace
Lucie Bras

L.Br.

Aux Etats-Unis, des cas de gonflement des ganglions lymphatiques situés sous l’aisselle après une vaccination anti-Covid-19 ont été observés. Ce symptôme, repéré lors des essais thérapeutiques, ne doit pas être confondu avec un signe de cancer, alertent des médecins dans le New York Times.

Ce gonflement est survenu chez 11,6 % patients après la première dose lors des tests du vaccin Moderna, et 16 % après la seconde. Dans le cas du vaccin Pfizer/BioNTech, cet effet secondaire a été repéré chez 0,3 % des patients. Cet effet secondaire apparaît généralement sous l’aisselle ou près de la clavicule, du côté où le vaccin a été injecté. Ce symptôme, qui découle d’une réaction normale du système immunitaire, a déjà été observé lors de vaccination contre la grippe ou contre les infections à papillomavirus.

Repousser l’examen de quelques semaines

Le problème, c’est que ces ganglions gonflés sont visibles lors d’une mammographie ou d’un scanner thoracique et peuvent être pris pour un cancer. « J’ai surtout envie de faire passer le mot à tous les patients sous surveillance après un traitement réussi du cancer. J’imagine leur angoisse », a déclaré le Dr Constance D. Lehman, du Massachusetts General Hospital. Selon elle, les centres de radiologie doivent demander aux patients s’ils ont été vaccinés récemment et dans quel bras avant de réaliser des examens.

Pour ne pas fausser le diagnostic, les médecins conseillent d’attendre quatre à six semaines après la deuxième injection du vaccin, si cela est possible sans causer de retard de soin ou de diagnostic, pour prévoir un examen radiologique. Les personnes qui souffrent d’un cancer du sein peuvent être vaccinées du côté opposé à la tumeur, conseille le Dr Lehman, qui suggère également d’injecter le vaccin dans la cuisse.

Au total, plus de 70 millions de piqûres ont déjà été réalisées aux Etats-Unis. Mais pour le moment, seuls 6,8 % des Américains ont reçu les deux doses nécessaires à l’immunité maximale conférée par les deux vaccins déjà autorisés, qui utilisent la technique de l’ARN messager.

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