Votation: la Suisse adopte par referendum une loi qui bannit le voile intégral

Votation: la Suisse adopte par referendum une loi qui bannit le voile intégral

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Par Belga

Le voile intégral est désormais interdit en Suisse. Une majorité de Suisses a accepté dimanche, par 52%, l'initiative populaire souhaitant interdire toute forme de dissimulation du visage dans l'espace public, selon les projections de l'institut gfs.bern. La marge d'erreur est de plus ou moins deux points.

L'acceptation de l'initiative n'est pas une véritable surprise. Dès le début de la campagne, le texte a cartonné dans les sondages, avant de reculer tout en restant en tête.

Le texte interdit toute forme de dissimulation du visage dans l'espace public. Il concerne autant la burqa ou le niqab que les cagoules de casseurs ou de hooligans.

Mais le comité d'Egerkingen, qui a proposé l'initiative populaire, a surtout dans son viseur le voile intégral, symbole à ses yeux d'un islam fondamentaliste qui ne correspond pas, selon lui, aux valeurs de la démocratie.

Les opposants, à savoir le Conseil fédéral, le Parlement et les principales organisations religieuses, n'ont cessé de rappeler que ce texte était contraire au principe de liberté et qu'il stigmatisait la minorité musulmane.

La Belgique, la France, l'Autriche, la Bulgarie et le Danemark bannissent déjà le voile intégral sur leur territoire.

Feu vert à un accord commercial avec l'Indonésie

La population semble aussi avoir donné son feu vert à un accord commercial avec l'Indonésie.

Le plus grand pays musulman du monde est un immense marché très prometteur, mais c'est l'huile de palme - à la réputation écologique controversée - qui focalise le débat et avait suscité une initiative populaire des opposants.

Signé en 2018 et approuvé par le parlement suisse en 2019, cet accord prévoit l'abolition des droits de douanes sur une grande partie des produits échangés avec l'Indonésie ainsi qu'un ensemble de règles régissant les échanges de services, la propriété intellectuelle et les investissements.

Les opposants fustigent la déforestation, les violations des droits humains et de l'environnement mais aussi les critères de certification de l'huile de palme eux-mêmes, que contient l'accord.

L'introduction d'une identité électronique approuvée par l'Etat fédéral qui aurait permis de faciliter et sécuriser de nombreuses démarches en ligne serait rejetée, selon les premières projections.

 

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