La résistance à l’insuline, exprimée par l'indice HOMA, représente un risque de voir sa santé s’aggraver, même chez des personnes apparemment sans problème médical.
Diabète
Un changement d’alimentation ciblant la réduction des glucides serait très efficace pour inverser la résistance à l'insuline qui signe un prédiabète. Et donc pour éviter la prise de médicaments contre le diabète par la suite.
Pourquoi c’est important
Le nombre de personnes souffrant de diabète de type 2 dans le monde est en constante augmentation. En France et dans la plupart des pays d’ailleurs, la prise en charge officielle se limite actuellement à inculquer aux patients comment vivre avec leur maladie en adaptant son alimentation par rapport aux traitements disponibles.
L'Enquête de santé « Diabète, une addition salée » du 2 mars 2021 sur Arte est revenue sur ce que représente le diabète de type 2 aux yeux de l’industrie pharmaceutique. Le profit phénoménal de cette dernière repose sur le fait qu’encore trop peu de médecins et patients savent que cette maladie n’est pas irréversible.
Les études, comme celles conduites à l’université de Newcastle, montrent en effet qu’une simple perte de poids peut souvent venir à bout de la maladie. Pour cela les régimes low carb (Atkins, cétogène, paléo) qui induisent un état de cétose (où le corps ne produit plus son énergie à partir du glucose, mais à partir des graisses et plus précisément à partir des corps cétoniques) semblent les plus efficaces.
Mais il semble qu'il soit possible d'agir plus tôt, dès le stade du prédiabète afin d'éviter la maladie et la prise de médicaments chronique qu'elle induit. Dans une étude d'observation de longue durée publiée récemment dans la revue Nutrients, des chercheurs ont ainsi évalué les effets d’un régime pauvre en glucides et riche en graisses sur l’évolution du prédiabète et du syndrome métabolique.
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L’étude
Les scientifiques ont recruté 96 participants âgés de 21 à 65 ans atteints de prédiabète ou de syndrome métabolique. Parmi eux, 75 % ont complété l’étude prévue pour 2 ans d’intervention. Ce premier résultat est un indice positif quant à l'adhérence qu'offre cette alimentation.
Grâce à une application (dont les fabricants ont sponsorisé l’étude), les participants ont bénéficié d’un accompagnement assidu et personnalisé tandis que les chercheurs ont pu avoir accès en temps réels aux informations les concernant.
L’intervention alimentaire consistait à suivre un régime cétogène plutôt riche en protéines : 30 g de glucides/jour et 1,5 g de protéines/kg/jour.
Résultat : après deux ans d’intervention plus de la moitié des participants ont atteint un taux de glycémie normal et ont maintenu une perte de poids de 7%. Seuls 3% d’entre eux ont vu leur situation évoluer vers un diabète de type 2.
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En pratique
Le protocole de Newcastle est la première étude à avoir fait preuve de l’efficacité d’un changement de mode de vie. Depuis, de nombreux autres schémas diététiques ont vu le jour contre le diabète, notamment le protocole Reversa que le Dr Bourdua-Roy applique dans sa clinique au Québec. Malheureusement en France, encore aucune structure n’offre de tels programmes. La prise en charge classique se limite à apprendre aux diabétiques à adapter leur dose d'insuline aux quantités de glucides ingérés.
Pour aller plus loin, voici des ouvrages qui allient pratique et théorie pour enfin comprendre le diabète de type 2 et appliquer les solutions qui existent :
Attention ! Tout changement d’alimentation doit être supervisé par un professionnel de santé, notamment en cas de prise de médicaments, surtout antidiabétiques, pour ajuster au besoin leurs doses.
Références
- McKenzie, A.L.; Athinarayanan, S.J.; McCue, J.J.; Adams, R.N.; Keyes, M.; McCarter, J.P.; Volek, J.S.; Phinney, S.D.; Hallberg, S.J. Type 2 Diabetes Prevention Focused on Normalization of Glycemia: A Two-Year Pilot Study. Nutrients 2021, 13, 749.
