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8 millions de documents numérisés dans Gallica

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8 mars 2021

Gallica vient de franchir le cap symbolique des 8 millions de documents en ligne. La BnF a choisi de fêter cette étape à partir du 8 mars 2021 – date de la Journée internationale des droits des femmes – en dévoilant, pendant 8 jours, 8 trésors esquissant une histoire des femmes du XVIe au XXe siècle. De nombreux portraits de femmes singulières sont également à découvrir toutes les semaines sur le blog.

Gallica, un outil partagé pour écrire l’histoire des femmes

Pour celles et ceux qui cherchent à écrire ou à comprendre l’histoire des femmes, Gallica est un outil incontournable : l’application de la Gallicanaute Sarah Sauquet, la chronique “Fières de Lettres” dans Libération et les billets régulièrement publiés sur ce blog en sont autant d’exemples.

 

Une exceptionnelle galerie de portraits 

Qui veut connaître les femmes qui ont fait ou non l’histoire, peut, en toute autonomie, partir sur leurs traces dans la bibliothèque numérique. Afin d'illustrer la richesse de ces fonds librement accessibles en ligne, le blog de Gallica propose, chaque semaine, plusieurs billets dessinant une galerie de portraits de femmes connues ou méconnues. Différentes séries d’articles retracent ainsi les parcours de femmes de lettres, reporters, artistes plasticiennes, critiques d’art, compositrices, directrices de théâtre, designerspatronnes dans l’industrie, banquières, commerçantes, championnes sportives, pionnières de la médecine, de l’illustration naturaliste, de la cartographie, de la physique. Organisée dans le cadre du Forum Génération Egalité Hommes-Femmes 2021, cette programmation est appelée à se poursuivre et à s'enrichir de mois en mois.
 

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Découvrir le programme du blog Gallica
 

8 trésors liés à l'histoire des femmes du XVIe au XXe siècle

Pour fêter cette semaine ce cap symbolique des 8 millions de documents en ligne, Gallica vous présente aussi, pendant 8 jours, 8 trésors qui racontent 8 histoires singulières et illustrent la variété des documents à retrouver dans votre bibliothèque numérique.
 

Les aquatintes en couleur de Mary Cassatt (1844-1926)

Née en Pennsylvanie, Mary Cassatt manifeste très tôt le désir d'embrasser une carrière artistique. Cette vocation la pousse à voyager en Europe puis à s'installer à Paris, où elle se lie aux impressionnistes par l'intermédiaire d'Edgar Degas. A partir de 1879, elle s'intéresse à la gravure, médium dans lequel elle excellera. La découverte de l'estampe japonaise en 1890 est à l'origine d'une série de dix gravures en couleurs à l'aquatinte, qu'elle retouche ensuite à la pointe sèche, suscitant l'admiration de ses contemporains. Cette série rare, avec une ensemble de cinquante autres gravures en noir et blanc d'une qualité tout aussi exceptionnelle, vient d'être numérisée dans Gallica. Elles transmettent l'image d'une femme épanouie dans la maternité mais ouverte sur le monde extérieur, que Cassatt, fervente militante de l'émancipation des femmes, s'attache à représenter. Le rassemblement dans Gallica des collections du département des Estampes et de la photographie de la BnF et de la Bibliothèque de l’lNHA permet d’apprécier leurs différences et de comparer les différentes épreuves.

Rendez-vous aujourd'hui, lundi 8 mars, sur le blog, les Sélections et les réseaux sociaux Gallica pour en savoir plus.
 

  
 

Les travaux médicaux de Nicole Girard-Mangin (1878-1919) 

En 1896, à 18 ans, Nicole Girard-Mangin entame des études de médecine et est admise à l'externat des hôpitaux de Paris en 1899. Suite à son mariage, elle interrompt son cursus. Après son divorce, elle reprend ses études et devient médecin en 1909. Elle s’intéresse particulièrement à la tuberculose et rédige en 1913 un Essai sur l'hygiène et la prophylaxie antituberculeuses au début du XXe siècle. La presse salue les qualités pédagogiques de son guide anti-tuberculeux. Suite à un malentendu, elle est la première et seule femme médecin envoyée sur le front en 1914 : le service de santé des armées croyait avoir affaire à un homme. Son arrivée intempestive à l'hôpital militaire de Bourbonne-les-Bains crée beaucoup de remous. Réalisant son erreur, l’administration pousse le cynisme jusqu’à prétendre la rémunérer comme une simple infirmière. Les démêlés de la jeune femme avec les autorités militaires ne sont probablement pas étrangers à sa vocation naissante de suffragette. Le courage et le dévouement dont elle fait preuve sont salués par la presse. En 1916, elle accède au grade de médecin aide-major et est nommée à la tête d’un hôpital-école dont la mission est de former des infirmières militaires professionnelles. A 41 ans, sans doute victime d’un burn out, elle se suicide. Sa mort est pudiquement attribuée à une embolie. 

Rendez-vous mardi 9 mars sur le blog et sur les réseaux sociaux Gallica pour en savoir plus.
 


 

Les albums pour enfants d’Hélène Guertik (1897-1937)

Hélène Guertik (Elena Pavlovna Gertik) est l’une des artistes russes que recrute le pédagogue et éditeur Paul Faucher dans les années 1930, pour créer les Albums du Père Castor. Elle publie dix ouvrages pour la jeunesse dans cette période féconde, dont Album fée (1933) qui joue sur des illusions d’optique ou La Ferme du Père Castor (1937). Elle est célèbre pour ses albums de coloriage, dans la tradition des livres d’activités du Père Castor qui font appel à la créativité de l’enfant.

Rendez-vous mercredi 10 mars sur le blog et sur les réseaux sociaux Gallica pour en savoir plus.
 

 

Les portraits par l’atelier Nadar de Sélika Lazevski

Le seul témoignage connu de l’existence de Sélika Lazevski est un ensemble de 6 photographies de l’atelier Nadar dont 4 sont conservées à la BnF. Elle aurait été écuyère au Nouveau Cirque à la Belle Époque, et aurait pratiqué la haute école, une technique de dressage avancée, mais rien ne permet de l’affirmer. Elle constitue cependant une exception remarquable à une époque où les performers noirs n’étaient pas ou très peu représentés. 

Rendez-vous jeudi 11 mars sur le blog et sur les réseaux sociaux Gallica pour en savoir plus.
 


 

Face à la censure : l’exemplaire de l’essai De l’Allemagne, de Germaine de Staël (1766-1817)

Ouvrage phare d’une nouvelle époque de la sensibilité, qui célèbre le génie allemand et réhabilite les vertus créatrices de l’imagination, l’essai De l’Allemagne de Germaine de Staël annonce, à l’orée du XIXe siècle, le Romantisme à venir. Le livre devait paraître à Paris quand Napoléon le jugea contraire aux intérêts de la France. En octobre 1810, il renouvela la condamnation de Madame de Staël à l’exil et ordonna la destruction du tirage, dont ne subsistent plus que quatre exemplaires. Celui de la BnF, acquis en 1926, est celui qui avait été soumis à la censure pour examen (vol. 1 et vol. 2).

Rendez-vous vendredi 12 mars sur le blog et sur les réseaux sociaux Gallica pour en savoir plus.
 

 

Les illustrations naturalistes de Maria Sibylla Merian (1647-1717) 

Artiste, naturaliste, exploratrice, femme indépendante : Maria Sibylla Merian est une figure hors norme. Fille du graveur et cartographe Matthaüs Merian l’Ancien, elle est la sœur des graveurs Caspar et Matthaüs le Jeune. Sa mère se remarie avec le peintre Jacob Marrell qui l’initie à la peinture et dont elle épouse un des élèves. Elle en a deux filles, peintres de fleurs et d’insectes comme leur mère. Ses connaissances naturalistes ne sont pas moins remarquables que son talent artistique. Maria Sibylla Merian est passionnée par les insectes, les étudiant de l’œuf au papillon en passant par la chenille et le cocon. Séparée de son mari, elle part vivre avec ses filles dans une communauté labadiste, puis à Amsterdam. Dans cette ville, le bourgmestre lui trouve les fonds pour un voyage au Surinam, possession hollandaise d’Amérique du Sud, où elle se rend en 1699-1701, accompagnée de sa fille Dorothea. Elle en revient malade mais riche d’une documentation de première main sur les insectes du Surinam, qu’elle fait paraître en 1705, réalisant le texte et les planches.

Rendez-vous samedi 13 mars sur le blog et sur les réseaux sociaux Gallica pour en savoir plus.
 

 

Le pendentif de Catherine de Médicis (1519-1589)

Orné d’une grande émeraude flanquée de pierres précieuses et de décors émaillés, le pendentif dit de « Catherine de Médicis » est un exemple remarquable de l’orfèvrerie de la Renaissance française. L’objet fut réalisé à la demande de la reine-mère pour être offert à Noël 1571, sans doute à son fils, Charles IX. Outre la richesse du décor, ce bijou est exceptionnel car la BnF conserve par ailleurs la lettre de commande de la main de la reine. On y décèle l’implication directe de la souveraine dans la conception de l’objet, notamment l’élaboration du message qu’il devait délivrer.

Rendez-vous dimanche 14 mars sur le blog et sur les réseaux sociaux Gallica pour en savoir plus.
 

 

Un plaidoyer en faveur de la légalisation du divorce de 1841, le factum de Marie Lafarge (1816-1852) 

Accusée d'avoir empoisonné son mari, Marie Lafarge est condamnée en 1840 aux travaux forcés à perpétuité. Gallica vous propose de découvrir ce factum, publié en 1841, qui est un vibrant plaidoyer en faveur de la légalisation du divorce. Il est rattaché à la collection de factums de la BnF  publications rédigées dans le cadre d’une action en justice par l’une ou l’autre des parties entre le XVIe et le XXe siècle consultables dans Gallica. L’affaire Marie Lafarge a inspiré de nombreux auteurs, dont Gustave Flaubert pour écrire Madame Bovary.

Rendez-vous lundi 15 mars sur le blog et sur les réseaux sociaux Gallica pour en savoir plus.
 

Portrait de Marie Lafarge dans L’Affaire Lafarge de Marcelle Tinayre, 1935
 

Pour aller plus loin

De nombreux billets en lien avec l'histoire des femmes sont publiés sur ce blog tout au long de l'année. La multiplication des portraits dédiés aux écrivaines ou aux femmes artistes à l'Académie permet ainsi d'interroger la place des créatrices dans la société mais aussi les contextes sociaux, économiques et culturels de production des œuvres citées, au-delà des trajectoires individuelles.
 

De même, les fonds iconographiques consultables dans Gallica sont des références utiles pour étudier les représentations des femmes dans la culture visuelle du sport ou des arts de la scène.
 

D'autres ressources en ligne permettent enfin de retracer l'histoire des luttes collectives, comme l'illustrent les Sélections dédiées à la presse féministe des années 1830 au milieu du XXe siècle et les billets consacrés aux mobilisations pour les droits des femmes au XIXe siècle ou encore à l'histoire de l'avortement.
 

8 millions de documents dans Gallica : suivez l’événement sur les réseaux sociaux avec le mot-dièse #Gallica8Millions

Billet rédigé dans le cadre du Forum Génération Egalité.
Voir tous les billets de la série.

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