Ecologie : prenez conscience et évoluez

Le réchauffement climatique avait été prédit dans un article de 1912 en Nouvelle-Zélande

Par Cyril Renault , le mardi, 9 mars 2021, 10h10 , mis à jour le jeudi, 10 mars 2022, 5h01 — Changement climatique

Contrairement à ce que nous pourrions avoir tendance à croire, le changement climatique n’est pas un problème récent. Dans un article de 1912, on pouvait lire que la consommation de charbon pouvait avoir un effet négatif sur le climat. L’article en question est paru le 14 août 1912 dans le journal néo-zélandais, Rodney and Otamatea Times, Waitemata and Kaipara Gazette.


Il est possible de consulter l’article original dans les archives numériques de la Bibliothèque nationale de Nouvelle-Zélande. Dans l’article de 1912, on peut lire : 

« Les fourneaux du monde brûlent maintenant environ 2 millions de tonnes de charbon par an. Lorsque le charbon est brûlé, qu’il est assemblé à l’oxygène, cela ajoute environ 7 millions de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère chaque année. (…) Ceci tend à faire de l’atmosphère une véritable couverture plus « efficace » pour la planète, ce qui a pour effet d’augmenter sa température. L’effet sera probablement considérable dans quelques siècles ».

article de 1912


Ainsi, déjà dans un article de 1912, l’impact du charbon sur l’environnement était évident.


Cependant, les Néo-Zélandais ne furent pas les premiers à écrire ces prédictions sur le réchauffement climatique. Un mois plus tôt, le 17 juillet 1912, le même article avait déjà été publié dans le journal australien Braidwood Dispatch. Mais ce texte fut initialement paru en mars 1912 dans le journal Popular Mechanics. L’article, intitulé The Remarkable Weather of 1911, commentait les étranges fluctuations météorologiques de l’année écoulée et pointait du doigt la consommation de charbon et les émissions de carbone. Déjà en 1896, le Suédois Svante Arrehnius avait développé une théorie sur l’effet de serre.

article de 1912
Photos d’illustration: Pixabay


En utilisant les principes de base de la chimie, Arrhenius calcula la quantité de carbone nécessaire pour avoir un impact sur le climat de la Terre. Il conclut que les émissions de CO2 induites par l’activité humaine étaient probablement suffisantes pour un changement climatique.

Il avertit également que la consommation de charbon était déjà tellement rapide qu’elle atténuait l’effet positif que la plantation d’arbres pouvait avoir. C’est une prise de conscience étonnante car, plus d’un siècle après, les humains ont encore du mal à vraiment comprendre l’impact de leur comportement sur la planète et comment modifier leurs habitudes pour laisser une planète plus propre aux futures générations.

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Cyril Renault

C’est très probablement mon père qui m’a transmis cette passion que j’essaierai moi-même de transmettre à mes enfants. Dès que j'ai un peu de temps, je profite de l’occasion pour passer du temps dans la nature. Par ailleurs, je m’intéresse également à tout ce qui touche au bien être et à l'écologie de près ou de loin, je suis fasciné par toutes les méthodes d’investigation, vérifiables et reproductibles ayant pour but de produire des connaissances. J’ai donc décidé de rédiger des articles qui touchent à ces domaines. J’espère pouvoir vous transmettre un peu de mon savoir et de mon amour pour la nature.

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