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Annecy : l'appartement d'un toxicomane confisqué, une première judiciaire

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L'appartement d'un toxicomane, en lien avec un réseau de trafiquants de drogue albanais, a été confisqué fin février à Annecy, par décision de justice. Une première "historique" selon la Direction Départementale de la Sécurité Publique de Haute-Savoie.

Le palais de justice d'Annecy en Haute-Savoie. Le palais de justice d'Annecy en Haute-Savoie.
Le palais de justice d'Annecy en Haute-Savoie. © Maxppp - Sacha Da Lage

La décision de justice, prononcée le 22 février dernier par le tribunal d'Annecy, est "historique" selon la Direction Départementale de la Sécurité Publique de Haute-Savoie. Pour la première fois, l'appartement d'un toxicomane, en lien avec un réseau de trafiquants de drogue albanais, a été confisqué. L'homme de 34 ans hébergeait la tête du réseau, dans le secteur Renoir, à Annecy. 

Squat, trafic et incivilités

Tout a commencé après le démantèlement en 2020 d’un réseau albanais d’ampleur dont 14 membres ont été écroués. Les enquêteurs du groupe stupéfiants du commissariat de police d’Annecy ont alors décidé d’axer leur procédure sur ce toxicomane afin d’étayer son implication et sa participation active au trafic local. 

L'enquête a révélé que non seulement l'homme hébergeait la tête du réseau, mais il fournissait également son carnet d’adresses d’amis toxicomanes, mettait à disposition véhicule et chauffeur et assurait la logistique. Ce mode opératoire permettait aux trafiquants d’être plus discrets et d’utiliser le domicile comme point de rendez-vous et de vente précise la police.

Saisie de cocaïne et héroïne 

Le 5 janvier dernier, le propriétaire de l'appartement et trois trafiquants ont donc été interpellés. Les enquêteurs ont également saisi chez lui 600 grammes de cocaïne et 700 grammes d’héroïne

La saisie d'héroïne et de cocaïne en janvier dernier
La saisie d'héroïne et de cocaïne en janvier dernier - DDSP 74

L'enquête s'est enfin poursuivie avec l’apport de témoignages de riverains et voisins, relatant les nombreux squats, le trafic de stupéfiants, les nuisances sonores et les problèmes d’insécurité explique encore la police. 

Lors de l'audience le 22 février, le tribunal a donc ordonné la confiscation de l'appartement, comme le demandait le parquet. "Tout bien ayant servi à la commission du trafic de stupéfiants (téléphone, véhicule, bien immobilier) peut faire l’objet d’une saisie pour confiscation par la justice" rappelle le procureur de la République d'Annecy Véronique Denizot.

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