Elle s’appelait Sarah Everard. Elle avait 33 ans. “Populaire, belle, forte et incroyablement gentille”, complète l’Evening Standard. Depuis plus d’une semaine, son visage ornait les abribus et les lampadaires des rues de Londres : la jeune femme avait disparu dans la nuit du 3 mars, alors qu’elle regagnait son domicile, dans le sud de la capitale britannique. “En chemin, elle aurait passé une quinzaine de minutes au téléphone avec son compagnon”, précise The Independent. Puis plus rien.

Mercredi 10 mars, des restes humains ont été retrouvés dans le comté du Kent, au sud-est de Londres. Ceux du corps de Sarah Everard, ont confirmé les autorités vendredi 12 mars en début d’après-midi. Les soupçons portent sur un homme de 48 ans, membre de la police métropolitaine de Londres. “Les femmes redoutaient cette issue, souffle The Guardian. Quand la découverte a été rendue publique mercredi soir, le chagrin les a submergées, avant de céder rapidement la place à une immense vague de colère.”

Sur les réseaux sociaux, dans les journaux (toutes tendances politiques confondues), les messages abondent. De pensées et de soutien aux proches de Sarah Everard, d’abord. De témoignages d’expériences personnelles, aussi, comme “d’avoir été harcelée, suivie et agressée dans la rue”. “Elles échangent leurs méthodes de prédilection pour se protéger des agressions quand