Après le week-end le plus meurtrier depuis le début du coup d'état en Birmanie, les manifestants sont redescendus dans les rues ce lundi. Une vingtaine de personnes ont été tuées. L'ONU dénonce une répression sanglante.
Une veillée à la bougie et des chants. Les Birmans prient pour leurs compatriotes tombés lors des affrontements avec les militaires. Ce week-end près de 50 manifestants sont décédés. Le plus lourd bilan depuis le coup d'état du premier février. Les manifestations se poursuivent tous les jours pour réclamer le retour de la démocratie. Les hommages aux défunts se multiplient et l'ONU condamne la répression meurtrière.
"Nous avons assisté à un week-end rempli de sang. Selon le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies au moins 138 manifestants non violents, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans la violences. Le Secrétaire général condamne fermement cette répression continue contre des manifestants pacifiques et la violation continue des droits de l'homme les plus fondamentaux ", selon Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU.
Ce week-end deux usines chinoises ont été attaquées. Pékin, l'un des principaux partenaires commerciaux de la Birmanie réplique et lui demande de protéger ses intérêts. La junte a imposé la loi martiale dans deux quartiers de Rangun. Depuis 6 semaines, la répression des manifestations pro démocratie se multiplie. L'armée fait pour l'instant la sourde oreille aux condamnations internationales.