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En pleine séparation, un couple est jugé pour des violences conjugales réciproques à Dieppe

Justice. Deux ex-conjoints vivant à Blagy-sur-Bresles ont été jugés pour des violences conjugales réciproques par le tribunal de Dieppe.

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Dans cette nouvelle affaire de violences conjugales qui a occupé le tribunal correctionnel de Dieppe ce vendredi 19 mars 2021, deux époux comparaissent à la fois comme prévenus et victimes. Malheureusement personne n’a fait le déplacement à l’audience et c’est donc à partir de l’enquête de gendarmerie que la présidente expose les faits.

Deux versions des faits

Le 23 janvier 2019, les gendarmes de Blangy-sur-Bresle sont requis au domicile du couple pour des violences conjugales. Madame explique que son mari est venu chercher des affaires suite à leur récente séparation. Le ton est monté, le mari l’a menacée de la frapper avec la laisse du chien puis l’a bousculée avant de la jeter au sol. Pour se défendre, elle aurait alors frappé son mari. Elle affirme également avoir été attrapée par le cou, mais les gendarmes ne notent aucune trace ni lésion.

La version du mari est bien différente. Il raconte en effet être venu chercher des affaires dans la maison dont il est encore locataire. En arrivant, les serrures ont été changées et il a le plus grand mal à se faire ouvrir la porte. Son épouse l’accueille avec des insultes puis lui donne une gifle avant de le frapper avec son téléphone portable.

« On a une scène un peu apocalyptique avec de la violence de part et d’autre », résume le substitut du procureur. Selon lui, les violences sont donc réciproques, les certificats médicaux établissent d’ailleurs des arrêts de travail équivalents, et la même peine d’amende est requise pour les deux époux. Dans les auditions, les prévenus se rejettent la faute, l’un est décrit comme alcoolique et l’autre comme accro aux médicaments.

« C’était pour qu’elle se calme »

Mais aujourd’hui, ni l’un ni l’autre ne se constituent partie civile, et selon Me Gazeau la situation est apaisée, chacun souhaitant tourner la page. Mais du côté de Me Flin, l’avocate du mari, c’est bien une relaxe qui est plaidée. « S’il a maîtrisé son épouse, c’était pour qu’elle se calme. Lui avait pris des précautions pour que tout se passe bien. »

À l’issue de l’audience, le tribunal prononce la relaxe pour le mari, mais condamne l’épouse à 60 jours-amendes à 5 €. Les prévenus ont dix jours pour faire appel de la décision.

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