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Depuis l'accord de Paris, les banques ont augmenté leur financement d'énergies fossiles

Au total, 3.805 milliards de dollars ont été accordés à des producteurs d'énergie fossile ces cinq dernières années. Les plus gros financeurs sont les établissements américains, JP Morgan, Citi, Wells Fargo et Bank of America en tête.
Au total, 3.805 milliards de dollars ont été accordés à des producteurs d'énergie fossile ces cinq dernières années. Les plus gros financeurs sont les établissements américains, JP Morgan, Citi, Wells Fargo et Bank of America en tête. STAN HONDA / AFP

Plusieurs ONG dénoncent cette augmentation de près de 6% depuis 2016. Les plus gros financeurs sont les établissements américains, JP Morgan, Citi, Wells Fargo et Bank of America en tête.

Les financements accordés aux producteurs d'énergies fossiles par les grandes banques mondiales ont augmenté de près de 5,9% entre 2016 et 2020, ont dénoncé mercredi plusieurs ONG dans une étude.

Malgré une baisse des financements de 9% en 2020, provoquée par la baisse de l'activité due à la crise du Covid-19, «le niveau de 2020 reste supérieur à celui de 2016, l'année qui avait suivi l'adoption de l'accord de Paris», pointent les six associations, essentiellement à caractère environnemental, à l'origine du rapport.

Au total, 3.805 milliards de dollars ont été accordés à des producteurs d'énergie fossile ces cinq dernières années. Dans le détail, les plus gros financeurs sont les établissements américains, JP Morgan, Citi, Wells Fargo et Bank of America en tête.

BNP Paribas, plus grand financeur européen des énergies fossiles en 2020

Si les banques françaises arrivent derrière, elles se sont toutefois fait remarquer par l'augmentation de leurs financements de cette filière, de 19% par an en moyenne entre 2016 et 2020. En 2020, BNP Paribas a augmenté ses soutiens de 41% sur un an, devenant le plus grand financeur européen de l'industrie des énergies fossiles et le quatrième mondial, affirment encore les auteurs de l'étude.

«Au bal des hypocrites, BNP Paribas est roi», a dénoncé Lucie Pinson, directrice de Reclaim Finance qui a participé à la rédaction du rapport. «Pendant qu'elle se joignait aux appels publics en faveur d'une relance verte suite à l'éclatement de la crise du Covid-19, BNP Paribas signait aussi, loin des projecteurs, des chèques de plusieurs milliards de dollars sans condition aux supermajors pétrolières et gazières», a-t-elle souligné, déplorant un «jour de honte pour la finance française, soi-disant en pointe sur le climat».

BNP Paribas a répondu en soulignant qu'avec la crise du Covid-19 en 2020, «tous les secteurs de l'économie ont eu besoin de soutien», et les énergies fossiles n'ont pas fait exception. Mais «BNP Paribas a moins soutenu le secteur pétrolier et gazier que les autres secteurs d'activité», a fait valoir la première banque européenne. Elle indique également avoir concentré «la majeure partie de son soutien» aux groupes ayant pris des engagements en matière de climat, même si certains efforts «peuvent être jugés encore insuffisants».

Société Générale et Crédit Agricole ont également augmenté leurs financements entre 2019 et 2020, de respectivement 29,7% et 65,9%, selon l'étude. Seule Natixis a diminué ses financements en 2020 (-17,9%), mais ils restent tout de même en hausse par rapport à 2016.

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111 commentaires
  • Moquette

    le

    Cancel culture, quand tu nous tiens...
    Ces écolos vivent décidément dans un univers parallèle !
    Bientôt, on nous dira que les banques doivent faire des quotas gendrées sur les prêts. Non, mais!

  • COMMUNE

    le

    Eh oui, ces Banques ont les pieds sur terre, pas comme les ONG.

  • talence1949

    le

    En attendant la transition vers des énergies dites " vertes " , on devra encore attendre une bonne dizaine d'années et se soumettre aux énergies carbonées ( charbon et pétrole ) . On prévoit même des pénuries !! les titres des pétroliers vont flamber. Encore quelques bonnes années pour les spéculateurs - n'en déplaise aux écolos -

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