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Equipe de France: Gignac n’a "pas dormi pendant des mois" après le poteau à l’Euro 2016

EXCLU RMC SPORT. Invité de Top of the foot, ce mardi sur RMC, André-Pierre Gignac est revenu sur l’un des moments les plus douloureux de sa carrière. La finale de l’Euro 2016 perdue face au Portugal au Stade de France (0-1, a.p). Et cette fameuse frappe sur le poteau dans le temps additionnel, qui aurait pu tout changer…

C’est une action qui fait partie de l’histoire du foot français. Au chapitre des traumatismes. Le 10 juillet 2016, les Bleus affrontent le Portugal en finale de l’Euro 2016. Dans un Stade de France plein à craquer. Le temps additionnel est entamé. André-Pierre Gignac est servi par Thomas Lemar dans la surface. Sur un magnifique crochet court, il élimine Pepe et enchaîne par une frappe un peu écrasée, qui vient heurter l’intérieur du poteau. Comme dans un cauchemar. Quelques instants plus tard, Eder offre à la Seleçao son premier grand trophée en prolongation (1-0), laissant des regrets éternels aux Français. A commencer par Gignac, bien sûr.

Cinq ans après, l’attaquant des Tigres se rappelle parfaitement de ce moment maudit. Dans ses moindres détails. "Quand je vois le défenseur se serrer dans l’axe et le gardien sortir, j’essaie de la frapper comme je peux en fait, a-t-il expliqué dans Top of the foot, ce mardi sur RMC. Ça prend un petit rebond, mais avec un effet bizarre qui tape sur le poteau. C’est un truc de fou. Je ne sais pas si c’est le destin, je ne sais pas comment on peut appeler ça. Mais normalement, le ballon retombe dans les pieds d’Antoine (Griezmann). C’est un truc de malade quand on y pense! Antoine est à un mètre du ballon. Et avec cet effet, au lieu de revenir sur lui, il part sur le côté, c’est un truc de fou."

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"Une panne d’électricité" avec les Tigres

Autant dire que ce poteau accompagnera Gignac jusqu’à la fin de sa vie. Comme une cicatrice impossible à refermer. Le buteur de 35 ans a d’ailleurs mis beaucoup de temps à s’en remettre. Jusqu’à en perdre le sommeil. "Je n’en ai pas dormi pendant des mois, confie l’ancien joueur de l’OM. Je n’étais pas en dépression ni rien, pas à ce point. Mais les jours qui ont suivi la finale, quand je suis retourné chez moi à Cassis, je rêvais que j’avais mis le but et que j’étais en train de fêter ça avec les copains."

Malgré la déception, il a vite dû reprendre du service au Mexique. Et le contrecoup n’a pas tardé à arriver. "Mon entraîneur chez les Tigres m’a appelé et m’a dit que j’avais une semaine de vacances. J’ai dit: ‘Quoi ? Une semaine?! Ok, j’arrive mais je joue tout de suite alors, ne me dis pas qu’il faut faire une préparation'. Premier match, je marque. Deuxième match, je mets un piqué de fou. Et après… une panne d’électricité! Je ne vous explique même pas. Derrière, j’ai perdu ma grand-mère qui était très importante pour moi. Cette année 2016 aurait pu être fantastique, et à deux détails près, voilà…"

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport