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«On peut demander à une femme blanche ou à un homme blanc de se taire» : Audrey Pulvar crée la polémique

Audrey Pulvar interrogée sur BFM TV, ce samedi.
Audrey Pulvar interrogée sur BFM TV, ce samedi. Capture BFM

Interrogée par BFM TV, la candidate à la présidence de la région Île-de-France réagissait à la tenue de réunions «en non-mixité raciale» par le syndicat étudiant UNEF.

Audrey Pulvar hérisse les tenants de l'universalisme. La candidate à la présidence de la région Île-de-France, soutenue par le Parti socialiste, était interrogée sur BFM TV ce samedi midi sur les réunions «en non-mixité raciale», interdites aux blancs. Organisés par le syndicat étudiant Unef, ces rassemblements font polémique depuis plusieurs jours. «Et si on vous avait proposé de participer à une réunion où on demande aux personnes blanches, de rester derrière la porte...?» questionne la journaliste Apolline de Malherbes. «Non ça ce n'est pas possible pour moi...», répond Audrey Pulvar. L'adjointe d'Anne Hidalgo poursuit : «Si c'est un groupe de travail consacré aux discriminations dont sont l'objet les personnes noires ou métisses, quelque chose me dit que 99% des participants [...] seront les personnes dont il est question dans l'intitulé. Si vient à cet atelier une femme blanche ou un homme blanc, il n'est pas question de le ou la jeter dehors, en revanche on peut lui demander de se taire, d'être spectatrice ou spectateur silencieux.»

«Les blancs doivent se taire», résument des responsables de droite, qui montent au créneau. Geoffroy Didier, député européen LR et élu au conseil régional, vilipende une prise de parole «honteuse et choquante». «Audrey Pulvar doit s'excuser auprès de la République», continue-t-il. «En France, il y a une seule communauté : la communauté nationale. On ne peut pas être enjoint de parler ou de se taire en fonction de sa couleur de peau ou de son origine», ajoute Christian Jacob, le président des Républicains.

«Pas de racisme acceptable»

Valérie Pécresse a tenté de prendre de la hauteur : «Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n'y a pas de racisme "acceptable"!», a martelé la présidente du conseil régional d'Île-de-France. L'état-major de cette dernière a aussi vivement réagi : «Audrey Pulvar est l'incarnation du naufrage politique et moral de cette gauche pour qui il y a des racismes plus acceptables que d'autres», affirme Pierre Liscia, porte-parole de «Libres!», le mouvement de Valérie Pécresse.

Au Rassemblement National aussi, on s'indigne ce samedi soir. «Le parquet doit engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar», demande Marine Le Pen. «C'est cette gauche qui patauge dans l'islamo-gauchisme et la haine des blancs qui aspire à présider la première région de France?», interroge Jordan Bardella, vice-président du parti et député européen.

En fin de matinée, Audrey Pulvar a maintenu ses propos en cherchant à éteindre la polémique. Sur Twitter, elle a indiqué que «“les réunions «non-mixtes” ne portent pas que sur des questions de couleur de peau. Oui, dans une réunion non-mixte LGBTQI +, en tant qu'hétéro, je me taierais, j'écouterais». Avant de conclure : «Je récuse le mot “race” et que la République est partout chez elle.»

Elle a eu un soutien de poid à gauche. «Audrey Pulvar n'est pas raciste!» a réagi l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, prenant la défense de la socialiste. Dans un tweet, il accuse «ceux qui se jettent sur elle, par contre», de ne pas parvenir «à cacher leur pente sexiste et discriminante». Et de relancer : «Le débat public s'effondre. Le PS va-t-il défendre sa candidate en Île-de-France ?»

Une polémique qui ne fait pas les affaires d'Anne Hidalgo, dont Audrey Pulvar est l'adjointe. Dimanche dernier, invitée sur Europe 1, la maire de Paris avait été interrogée sur ces réunions «en non-mixité raciale» de l'Unef. Elle les avait qualifiées de «dangereuses» : elles cachent selon elle des «tentatives» visant à «marquer les identités différentes», pour au final «ne plus permettre le dialogue», jugeait-elle.

À voir aussi - Unef: une dérive raciste?

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2637 commentaires
  • Observateur de la vie publique 69

    le

    Ce n'est pas une polémique, c'est juste du racisme! Le racisme de gauche serait-il fréquentable ?

  • Observateur de la vie publique 69

    le

    La gauche tire la France vers le bas depuis trop longtemps maintenant!! Nous sommes lassés de les entendre et de les voir prendre des positions électoralistes et rétrogrades!

  • Erwin Ds

    le

    Intéressant ces réactions frénétiques qui dissimulent un racisme ségrégationniste. L’hôpital qui se fou de la charité pour paraphraser ces beaufs de français. Il est grand temps que les blancs disparaissent de la surface de la terre, ça devient pénible de vous côtoyer et de lire vos conneries.
    De la part d’un blanc.

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