New York est la première ville aux États-Unis à lancer un passeport sanitaire numérique. Il s’agit pour le moment d’un système basé sur le volontariat. Baptisé Excelsior Pass, ce passeport sanitaire permet aux américains de prouver qu’ils ont bien été vaccinés ou qu’ils ont récemment été testés négatifs au Covid-19. Ce passeport dématérialisé est disponible sur le porte-monnaie virtuel iOS et Android.

Un passeport sanitaire numérique basé sur le volontariat

Avec l’Excelsior Pass, il suffit de scanner un QR Code pour prouver à l’entrée d’une salle de spectacle que vous êtes bien vaccinés. Plusieurs grandes salles s’apprêtent à utiliser cette technologie pour augmenter leurs jauges. Le Madison Square Garden et le Times Union Center, seront les deux premières grandes salles de spectacle à adopter ce passeport sanitaire numérique à New York. Dans un second temps, de plus petites salles suivront. Ce laissez-passer est également utilisé pour augmenter le nombre de personnes pour les mariages.

Les représentants de l’État de New York tiennent à rassurer les habitants de la ville. Ils précisent que : « l’Excelsior Pass est basé sur le volontariat, à la fois au sein des entreprises et pour le grand public ». Selon eux, cette technologie alimentée par IBM n’a pas pour vocation à collecter ou à utiliser des données de santé sur les personnes concernées. Les données seraient chiffrées et protégées. Autrement dit, on ne devrait pas voir de personnes utiliser de faux passeports sanitaires numériques pour éviter de se faire vacciner.

Steve LaFleche, directeur général d’IBM, explique que : « IBM est fier de soutenir l’État de New York dans ses efforts pour déployer des technologies innovantes afin d’aider les communautés à réagir au Covid-19. En choisissant un outil flexible et accessible qui place la sécurité et la confidentialité au cœur de ses préoccupations, l’État montre au reste du pays comment les nouvelles approches technologiques peuvent contribuer à relancer les économies en toute sécurité tout en s’efforçant de protéger la santé publique ».

Des inquiétudes sur le côté éthique d’une telle technologie

Pourtant, ce passeport sanitaire numérique pose déjà de nombreuses questions… Quelle que soit sa sécurité et sa fiabilité, certaines personnes s’irritent déjà à l’idée de devoir divulguer leurs données médicales pour pouvoir assister à un événement. Si l’utilisation d’un tel document est aujourd’hui facultative, elle pourrait devenir obligatoire dans les prochains mois. Si la pandémie de Covid-19 continue d’être une menace pour notre santé, certains pays pourraient décider d’obliger leurs habitants à utiliser un passeport sanitaire.

D’un autre côté, il est aisé d’imaginer à quel point une telle technologie pourrait faciliter un « retour à la normale ». Les défenseurs de ce passeport sanitaire numérique feront valoir la nécessité économique de déployer de telles technologies. Cela pourrait permettre à plusieurs industries de revivre, comme la culture. L’Union européenne prévoit également de lancer un « passeport vert » avant la saison estivale. L’objectif est de tout faire pour que la saison soit préservée.