À Oxford, la musique classique jugée trop « blanche » et « colonialiste » 

La prestigieuse université britannique envisagerait de revoir les programmes de ses cours « trop reliés à la période coloniale », explique le « Telegraph ».

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Plusieurs professeurs de l'université d'Oxford estiment que le répertoire musical enseigné s'attarde trop sur la musique européenne blanche et appellent à une évolution des programmes. (Photo d'illustration)
Plusieurs professeurs de l'université d'Oxford estiment que le répertoire musical enseigné s'attarde trop sur la musique européenne blanche et appellent à une évolution des programmes. (Photo d'illustration) © ADRIAN DENNIS / AFP

Temps de lecture : 1 min

Les cours de musique enseignés à l'université d'Oxford, l'une des plus prestigieuses au monde, pourraient connaître certains boulversements dans les prochains mois. Selon les informations du Telegraph, repérées par Le Figaro, plusieurs professeurs de la plus ancienne université britannique estiment que le répertoire musical enseigné s'attarde trop sur la musique européenne blanche et pas assez sur celles du reste du globe.

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À LIRE AUSSI Universités britanniques : l'obsession de la décolonisationD'après un rapport consulté par le quotidien britannique, les professeurs reprochent à l'enseignement de la technique musicale de l'université d'Oxford d'être « encore trop relié à la période coloniale ». Selon ces notes, l'enseignement musical ne se serait « pas détaché de son lien avec son passé colonial » et serait « une gifle » pour certains étudiants, voire la cause « d'une grande détresse chez les étudiants de couleur ».

Une évolution des programmes à l'étude

Il est également indiqué dans ce rapport que presque tous les enseignants de technique musicale sont blancs, et que les étudiants de couleur auraient davantage de difficultés d'apprentissage que les autres, du fait de cette importance excessive accordée à « la musique européenne blanche de la période coloniale ». En conséquence, le Telegraph explique qu'une réflexion est actuellement en cours dans le but de faire évoluer les programmes et en particulier celui du premier cycle de musicologie où les leçons de piano et de direction d'orchestre pourraient devenir facultatives.

Par ailleurs, les professeurs de musique à l'initiative de cette demande de réforme proposent que certains cours portant sur des compositeurs historiques, comme Franz Schubert ou Guillaume de Machaut, soient supprimés au profit de leçons de musique populaire, notamment la musique pop, ou les musiques africaines et de la diaspora africaine.

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Commentaires (74)

  • Flyingfrey

    Oxford, c'est en Angleterre. Est ce que les universités Africaines, Asiatiques... Se plaignent de faire des cours trop Africains ou trop asiatiques et pas assez multiculturels ? Être fier de ce que l'on a apporté au monde (et l'Angleterre a été assurément un acteur majeur des 18e, 19e et 20e siècle), n'empêche pas d'avoir un regard lucide sur les excès d'une période où la compréhension du monde était autre. Est-ce pour autant qu'il faille tout jeter en raison de ces excès ? Doit-on avoir honte de nous-memes pour ces raisons alors que la science apportée par l'Occident et par l'Angleterre en particulier a tellement triomphé qu'elle en est devenue invisible tant ces apports sont massifs et si omniprésents qu'ils en deviennent naturels ? Ces mêmes apports profitent aujourd'hui à tous sur la planète. La meilleure preuve est la démographie qui n'aurait jamais pu être telle qu'elle est sans les progrès de la médecine et de l'agriculture.

  • fvi14

    ... Pourquoi pas aussi la musique asiatique, indienne, sud américaine, ...

  • mustel

    Suggestion à la Pulvar : Autoriser les musiciens blancs à assister aux cours et aux concerts mais sans jouer eux-mêmes.