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Des ministres accusés de participer à des dîners clandestins : l'accusateur se rétracte

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Le témoin interrogé dans un reportage de la chaîne M6 qui affirmait que plusieurs ministres avaient participé à des dîners clandestins, en dépit des mesures sanitaires liées au coronavirus, s'est finalement rétracté dimanche soir. La préfecture de police de Paris a ouvert une enquête.

Les bars et restaurants sont fermés depuis octobre 2020 en raison de la pandémie de Covid-19 (illustration). Les bars et restaurants sont fermés depuis octobre 2020 en raison de la pandémie de Covid-19 (illustration).
Les bars et restaurants sont fermés depuis octobre 2020 en raison de la pandémie de Covid-19 (illustration). © AFP - Georges Gonon-Guillermas / Hans Luca

La séquence diffusée vendredi dans le 19h45 de M6 a suscité de nombreuses réactions durant le weekend. L'homme qui affirmait avoir dîné avec des ministres dans "un restaurant clandestin situé dans les beaux quartiers", où les participants et les serveurs ne portent pas de masques et ne respectent pas les gestes barrières, est finalement revenu sur ses accusations dimanche soir. Identifié par plusieurs médias et internautes comme Pierre-Jean Chalençon, propriétaire du "Palais Vivienne" situé dans le centre de Paris, il avait assuré à M6 : "J'ai dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants qui sont soi-disant des restos clandestins, avec un certain nombre de ministres."

Une enquête ouverte par la préfecture de police de Paris

La polémique a été très relayée sur les réseaux sociaux, notamment sous le mot dièse #OnVeutLesNoms, sur Twitter. Dimanche, le ministre de l'Intérieur a pris la parole sur Twitter pour indiquer avoir demandé au préfet de police de Paris de "vérifier l'exactitude des faits rapportés afin, s'ils sont vérifiés, de poursuivre les organisateurs et les participants de ces dîners clandestins". La préfecture de police a confirmé à l'AFP avoir ouvert cette enquête administrative.

Le procureur de la République, Rémy Heitz, a lui annoncé avoir saisi "la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne d'une enquête des chefs de mise en danger d'autrui et de travail dissimulé", afin de "vérifier si des soirées ont été organisées en méconnaissance des règles sanitaires et de déterminer quels en ont été les éventuels organisateurs et participants".

Il n'y a de passe-droit pour personne. - Bruno Le Maire, ministre de l'Economie

Interrogée à ce sujet dans le Grand rendez-vous, sur Europe1, Les Echos et Cnews, la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a estimé que "si des ministres ou des députés ont enfreint les règles, il faut qu'ils aient des amendes et qu’ils soient pénalisés comme importe quel citoyen". Plus tard, sur Twitter, elle a approuvé une internaute qui estimait que si c'était avéré, les ministres devaient "dégager fissa" du gouvernement : "Ça va de soi. Avec une amende", a tweeté la ministre.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a lui aussi été invité à répondre à ce sujet, au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, et a indiqué qu'il "n’y a de passe-droit pour personne et je serais curieux que ce restaurateur donne le nom des ministres s’il est si bien informé que cela." "Tous les ministres, sans exception, respectent la règle, aucun n’estime avoir droit à quelque passe-droit que ce soit", a-t-il insisté.

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