“Sincèrement, on dirait que c’est un examen qui est fait pour être raté”, déclare Yohan Flaman au quotidien montréalais Le Devoir. Le journal explique que, pour être sélectionné comme immigrant permanent via le Programme de l’expérience québécoise, un candidat a trois moyens de démontrer sa maîtrise de la langue française : “en ayant une scolarité de trois ans en français de niveau équivalent au secondaire, en prouvant la réussite d’un cours de francisation de niveau 7 [démontrant une autonomie au niveau de la communication] ou encore en passant l’un des tests reconnus par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration”.
Yohan Flaman a choisi de faire le test gouvernemental qu’il estime minuté de façon serrée. Il lui a fallu répondre à 60 questions en
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Henri Bourassa publie en 1910 le premier numéro du Devoir, en promettant d’en faire un journal “d’opinion” et “d’échange d’idées” pour raviver la fibre nationaliste des Canadiens français. Aujourd’hui, le dernier quotidien indépendant du Québec jouit d’une solide réputation, même si sa diffusion est restreinte. Plutôt souverainiste.
Le Devoir paie cher sa volonté de ne faire partie d’aucun conglomérat de presse : la menace de faillite est récurrente, ses effectifs rédactionnels sont limités et il ne touche que 3 % de l’ensemble du lectorat. Cette situation n’a pas empêché la Society of News Design de donner, en 1994, au Devoir le titre de “plus beau quotidien au monde”.
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