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Confinement en Bretagne : la ruée vers les autocollants pour plaque d'immatriculation

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Avec la mise en place du confinement, de nombreux Français ont choisi de changer de région. Pour passer inaperçus en Bretagne, certains ont choisi d'apposer un autocollant sur leur plaque d'immatriculation. Les ventes ont été nombreuses pendant le week-end de Pâques.

Les plaques d'immatriculation avec le drapeau breton ont aussi la cote. Les plaques d'immatriculation avec le drapeau breton ont aussi la cote.
Les plaques d'immatriculation avec le drapeau breton ont aussi la cote. © Radio France - Benjamin Fontaine

L'annonce de nouvelles mesures sanitaires par Emmanuel Macron a poussé certains Français à migrer vers des régions plus aérées ! Depuis un an, au gré des confinements la Bretagne accueille notamment de nombreux Parisiens, propriétaires ou non de résidences secondaires. Une transhumance qui ne plait pas toujours aux Bretons.

Carrosserie rayée, rétroviseurs cassés, pneus crevés, etc. Pendant le premier confinement, des véhicules ont fait l'objet d'actes de malveillance à Saint-Malo. Pour éviter de vivre de nouvelles déconvenues, certains ont donc choisi de passer inaperçu en maquillant leur plaque d'immatriculation. Un autocollant 35, 22, 29 ou 56 et le tour est joué.

L'un d'eux m'a dit qu'il n'avait pas envie de se faire repérer.

"J'en ai vendu une bonne trentaine pendant le week-end, une bonne partie du stock est partie !" s'amuse ce garagiste de la région vannetaise qui souhaite rester anonyme. "J'ai fait un peu plus de plaques d'immatriculation aussi pour des gens qui arrivaient de région parisienne. L'un d'eux m'a dit qu'il n'avait pas envie de se faire repérer."

"Depuis deux semaines, la demande a clairement augmenté. On en vend quatre ou cinq par jour. On ne demande pas aux gens d'où ils viennent mais on regarde leur voiture quand ils repartent sur le parking et on comprend vite !" rigole ce vendeur dans un centre automobile de la région malouine. 

Ça coûte moins cher que de refaire une peinture.

Dans une station-essence de l'agglomération de Saint-Malo, un pompiste raconte : "Ce week-end j'ai des gens qui se sont juste arrêtés pour ça. Ça veut dire qu'il y a une crainte et je comprends parce que ça coûte moins cher de coller l'autocollant que de refaire une peinture ou de se prendre une amende !" Du bon sens. 

Il faut cependant rappeler - et c'est aussi ce qui explique la demande d'anonymat de nos interlocuteurs - que coller ces petits autocollants bleus, peut coûter cher. Le 16 décembre dernier, sur fond d'accusation de concurrence déloyale entre un fabricant de plaques d'immatriculation et un fabricant d'autocollants, la Cour de Cassation a rappelé que le fait d'apposer un autocollant sur sa plaque est illégal. Les automobilistes s'exposent à une amende de 135 euros.

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