Strasbourg : la mairie s’attire les foudres de la communauté juive

En refusant d’adopter une certaine définition de l’antisémitisme, la mairie a fait polémique jusqu’en Israël, comme le rapporte « Le Figaro ».

Par

Temps de lecture : 2 min

Un débat au sein de la municipalité de Strasbourg et des échos jusqu'en Israël. Le week-end dernier, la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a fait l'objet d'un appel dans une lettre ouverte publiée par le Jerusalem Post. En cause, comme l'explique Le Figaro, son refus, ainsi que celui de sa majorité écologiste et communiste, de voter la définition de l'antisémitisme telle que proposée par l'Alliance internationale de la mémoire de l'Holocauste (Ihra), qui pose notamment l'antisionisme comme une forme cachée d'antisémitisme.

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

« Rejeter cette définition, c'est revenir à un sombre passé », selon Shimon Samuels, qui dirige le centre Simon-Wiesenthal, organisation de lutte contre l'antisémitisme reconnue par les Nations unies. Dans la lettre ouverte, il cite notamment « l'environnement historique » de la ville en évoquant le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, à une cinquantaine de kilomètres de Strasbourg, en Alsace. Pour Michel Rothé, administrateur du site Web Judaïsme d'Alsace et de Lorraine, « ce refus a été un électrochoc pour les Alsaciens qui vivent en Israël » tandis que plusieurs actes et comportements antisémites ont été récemment observés dans la région.

À LIRE AUSSI « Israël est devenu pour la France un Vatican juif »

« Nous sommes tous engagés contre l'antisémitisme »

Le Figaro explique que le débat en question a eu lieu, à l'initiative de Jean-Philippe Vetter (LR), le 22 mars, soit le même jour que le vote de la subvention de la mosquée Eyyub-Sultan qui a tant fait couler d'encre. Selon l'élu de droite, « de nombreuses organisations, assemblées et villes, dont Paris et Nice, ont adopté cette définition ». Au sein de l'opposition, on rétorque que reconnaître l'existence de l'État Israël est une chose, soutenir son gouvernement en est une autre. 39 voix contre, 19 pour et 1 abstention, la proposition est rejetée.

À LIRE AUSSI Pierre-André Taguieff : certains « islamo-gauchistes » sont « islamismophiles » La maire de Strasbourg assure : « Nous sommes tous engagés contre l'antisémitisme. » Et elle déclare refuser « d'instrumentaliser ces questions ». La proposition de l'Ihra a depuis été adoptée par la collectivité européenne d'Alsace, sous la présidence de Frédéric Bierry (LR), et devrait bientôt l'être par la région Grand Est.

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (56)

  • Vieux taxi

    Serait-il une forme cachée de racisme ?

  • Sic transit...

    Je refuserai toujours de me soumettre à leur dernière manip politico-culpabilisatrice. On peut être anti-sioniste, et même anti-Israel si on va par là... Sans être le moins du monde anti-semite, ce qui est une discrimination envers un peuple, pas un projet politique.
    ne tombons pas dans le meme piège que celui qui traite tout anti-islamiste d’islamophobe.

  • Fef1

    Pardon de mon ignorance, mais peut on m’expliquer pourquoi une ville doit accepter une telle definition ? N’est ce pas a la France de decider ce qu’est un acte antisemite ? Il y a t’il un cadre juridique spécifique a la ville qui justifie un tel vote ?