VTCUne femme aveugle refusée 14 fois par des chauffeurs, Uber condamné

Etats-Unis : Une aveugle refusée par 14 chauffeurs à cause de son chien, Uber condamné à lui verser 1,1 million de dollars

VTCL’arbitre a estimé que le géant du VTC n’avait pas respecté la loi protégeant les personnes en situation de handicap
Une voiture Uber en ville (illustration).
Une voiture Uber en ville (illustration). - M.ASTAR/SIPA / SIPA
20 Minutes avec agence

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Un médiateur américain a donné raison à une cliente non-voyante qui accusait Uber de discrimination à cause de son handicap. Lisa Irving affirmait s’être vue refuser à 14 reprises des courses par des chauffeurs, qui n’acceptaient pas son chien guide à bord.

A l’issue d’une procédure d’arbitrage, le géant du VTC a été condamné à verser 1,1 million de dollars (environ 920.000 euros) à la plaignante. Le montant à régler correspond à 324.000 dollars de dommages et intérêts et 805.313 dollarsde remboursement des frais de justice, détaille le San Francisco Chronicle.

Uber rejette la responsabilité

Dans son jugement, l’Association Américaine d’Arbitrage a estimé qu’Uber n’a pas respecté la loi américaine, selon laquelle les personnes en situation de handicap doivent pouvoir voyager avec les animaux qui les assistent. L’arbitre a réfuté l’argument avancé par Uber, qui ne se considérait pas responsable du comportement de chauffeurs qui ne sont pas ses employés.

Dans un communiqué, l’entreprise a jugé la décision du médiateur erronée. « Nous formons régulièrement les conducteurs à la responsabilité » du respect des lois protégeant les personnes handicapées, a fait savoir Uber.

Plus de 60 refus au total

Dans sa plainte, Lis Irving racontait que les refus de prise en charge par plusieurs chauffeurs en 2016 et 2017 l’avaient fait arriver en retard au travail plusieurs fois et lui avait fait rater une de ses fêtes d’anniversaire et une messe de Noël. Au total, elle dit avoir subi plus de 60 refus et vécu des situations humiliantes.

Les décisions d’un système d’arbitrage n’ont cependant pas la même valeur que celles d’une cour de justice aux Etats-Unis. Elles ne peuvent par exemple pas faire jurisprudence. L’avis du médiateur « devrait aider les autres [plaignants] auprès des tribunaux et des arbitres », a cependant commenté Jana Eisinger, une des avocates de Lisa Irving.

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