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Donald Trump traite de "fils de pute" le patron des sénateurs républicains

Donald Trump
Donald Trump arrivant à Mar-a-Lago, en janvier 2021. © Lynne Sladky/AP/SIPA
Kahina Sekkai

Lors d’un rassemblement du comité républicain, Donald Trump a traité Mitch McConnell, le patron des sénateurs républicains, de «bête fils de pute».  

L’ambiance n’est toujours pas au beau fixe chez les républicains. Samedi, Donald Trump a pris la parole lors d’un comité du parti républicain organisé à Mar-a-Lago, le club privé floridien où il réside depuis la fin de son mandat. Comme à son habitude, l’ancien président n’a pas retenu ses coups, y compris contre son propre parti : il s’en est de nouveau pris à Mitch McConnell, le patron des sénateurs républicains lors de cet événement sensé rassembler les troupes et lever des fonds. Selon les témoins interrogés par le «New York Times », il l’a qualifié de «bête fils de pute» et de «perdant fini», lui reprochant de ne pas s’être davantage battu contre la victoire de Joe Biden en adhérant le plus possible à ses théories complotistes et ses accusations sans fondement de fraude électorale. Il lui a également reproché de ne pas l’avoir suffisamment remercié d’avoir nommé son épouse Elaine Chao au poste de secrétaire des Transports. Le milliardaire ne semble pas avoir digéré la démission de celle qui avait été secrétaire au Travail sous la présidence de George W. Bush après l’invasion du Capitole par des pro-Trump, le 6 janvier dernier. La faiblesse de la condamnation des événements par Donald Trump avait provoqué une vague de démissions au sein de l’administration, qui entrait dans ses dernières semaines d’activité.

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Peu avant la soirée, Jason Miller, un conseiller de Donald Trump, qualifiait Palm Beach de «nouveau centre politique» et l’ancien président américain de «meilleur messager du parti républicain». «Toutes les routes républicaines mènent à Mar-a-Lago. Il est le plus grand nom en politique et tout le monde veut son soutien et son approbation», a-t-il déclaré au «Washington Post ». Donald Trump garde une influence majeure grâce à une majorité de l’électorat acquise à sa cause, mais qui a fait fuir certains conservateurs opposés au milliardaire. En témoignent les divisions au sein du parti, surtout depuis l’invasion du Capitole et la mise en accusation de Donald Trump par la Chambre des représentants qui en a suivi. Dix élus républicains de la Chambre ont voté en sa faveur, suivis par sept sénateurs -insuffisant pour obtenir la condamnation et la destitution (post-présidence) de Donald Trump mais assez pour fracturer le parti laissé, quatre ans après l'élection de Donald Trump, avec des démocrates à la Maison-Blanche et majoritaires à la Chambre et au Sénat.

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Menaces de soutenir un candidat lors de primaires républicaines

En Géorgie, bastion conservateur où Joe Biden s’est imposé et où les républicains ont perdu les deux élections sénatoriales spéciales (et la majorité au Sénat), l’importance de Donald Trump dans l’électorat se mesure à une loi : le gouverneur Brian Kemp a signé une loi électorale controversée, qui complique le vote par correspondance et bien d’autres étapes de vote, de l’inscription sur les listes électorales à l’interdiction pour les organisations d’offrir une bouteille d’eau aux électeurs faisant la queue parfois pendant des heures pour voter.

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Une réponse législative aux multiples critiques de Donald Trump, qui a notamment accusé les démocrates d’avoir triché avec le vote par correspondance et qui s’en était violemment pris au gouverneur républicain Kemp, dont le mandat s’achève l’an prochain. Il pourrait faire les frais de la vengeance du milliardaire, qui a promis de soutenir aux primaires tout candidat qui se présenterait face à un «RINO», ces «Republicans In Name Only», républicains qui ne lui ont pas suffisamment prêté allégeance à son goût. Il avait reproché à Brian Kemp d’avoir certifié les résultats, qui avaient été recomptés, et avait également demandé au secrétaire d’Etat de Géorgie Brad Raffensperger de lui «trouver» 11 000 voix pour inverser le résultat . Une enquête administrative a été ouverte après la diffusion de cet appel enregistré.

Mais pour l’instant, la tentative de rapprochement lancée par Brian Kemp n’a pas marché sur Donald Trump. Privé de ses comptes sur les réseaux sociaux, le milliardaire a de nouveau critiqué le gouverneur dans un communiqué publié la semaine dernière : «Kemp a cédé à la foule d’extrême gauche éclairée qui a menacé de le qualifier de raciste s’il se débarrassait des votes le week-end. Et bien il les a gardés, et ils l’ont toujours qualifié de raciste !»

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