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Harcèlement : dispositifs de lutte renforcés dans les transports en Île-de-France

La RATP et la SNCF ont renforcé leur dispositif de lutte contre les violences sexuelles dans les transports en commun, ont indiqué les deux réseaux franciliens lundi, journée internationale des droits des femmes. «C'est l'aboutissement d'une prise de conscience : les femmes ne doivent plus avoir peur dans les transports en commun (...). Quand on est harcelée, on a une réponse», a souligné Valérie Pécresse, présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités, lors d'une conférence de presse à Châtelet-Les-Halles, nœud ferroviaire du RER (réseau express régional) et du métro parisiens.

La RATP a mis en place depuis le 1er janvier un nouveau dispositif d'accompagnement des victimes, qui se veut plus complet et rassurant. Les 6.500 agents en contact avec les usagers ont été formés à accueillir les victimes, recueillir les faits, prévenir les services de sécurité et donner les contacts d'associations. Les agents facilitent également le dépôt de plainte dans les commissariats installés dans les grandes gares parisiennes. Ils peuvent proposer à la victime d'être accompagnée au commissariat ou à son domicile, et prendre de ses nouvelles par la suite.

«L'enjeu est qu'elle aille déposer plainte, c'est le seul outil pour arrêter les auteurs de ces faits», et «protéger d'autres femmes derrière», a précisé Sandrine Charnoz, cheffe d'une nouvelle cellule de lutte contre le harcèlement à la RATP. Il faut aussi que la victime «se sente soutenue: qu'elle comprenne que ce qu'elle a vécu n'est pas normal et que nous sommes à ses côtés», a-t-elle souligné. Treize victimes ont été accompagnées depuis le 1er janvier sur le réseau RATP.

Un numéro d'urgence

Le numéro d'urgence 3117 (ou 31177 par sms), encore méconnu mais «victime de son succès», va être pris en charge par la sûreté ferroviaire et étendu à d'autres services de transport en France, a souligné Sylvie Charles, directrice générale de Transilien, lors d'une deuxième conférence de presse à la Gare du Nord. Pour lutter contre ces délits, la vidéosurveillance est «indispensable», selon Valérie Pécresse.

«80% des violences déclarées concernent des trajets aux heures de pointe du soir», a souligné la présidente de région. Les femmes préférant parfois rentrer chez elles, «les bandes de vidéosurveillance devraient être conservées dès le dépôt d'une préplainte, et non pas être effacées au bout de 72 heures». Les préplaintes en ligne devraient bientôt être rendues possibles par un décret, a souligné Valérie Pécresse. Elle demande également que les harceleurs multirécidivistes, «des types impunis depuis des années», puissent être interdits d'accès aux réseaux de transports par la justice.

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24 commentaires
  • Michel VIDAL

    le

    Mais si on parlait un peu du profil des agresseurs, leur origine, leur milieu social, leur âge, etc... MV

  • Pourceauxverts

    le

    Quand les femmes resteront en majorité à la maison ou ne sortirons que voilées et accompagnées ces problèmes de cohabitation ne se poseront plus.
    Merci qui ?

  • Tochon

    le

    Devra-t-on en arriver aux wagons réservées aux femmes à cause de ces porcs en rut ??!!

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