«La Cour suprême a confirmé les droits (politiques) de Lula. C’est un jour historique. Ça a pris du temps, mais c’est arrivé», a tweeté dans la foulée du jugement de jeudi Gleisi Hoffmann, présidente du Parti des Travailleurs, cofondé par Lula en 1980.
STF confirma direitos de Lula! Dia histórico. Demorou, mas chegou! Ainda tem muita coisa a ser colocada no lugar, mas a incompetência de Moro era o passo fundamental p/ isso, o primeiro pedido da defesa. Obrigada a todos(as) q estiveram ao nosso lado nessa luta. Parabéns Lula!
— Gleisi Hoffmann (@gleisi) 15 avril 2021
«Avec cette décision de la Cour suprême, Lula est candidat», a réagi immédiatement le président d’extrême droite Jair Bolsonaro, laissant entendre que la population devrait s’inquiéter pour l'«avenir du Brésil» si l’icône de la gauche revenait au pouvoir.
Choc des titans pour la présidentielle
Ils ont donc également confirmé de facto que l’ex-président (2003-2010) était redevenu éligible à un troisième mandat et qu’il pourrait affronter Jair Bolsonaro au scrutin de l’an prochain. Lula, âgé de 75 ans, n’a pas encore confirmé officiellement qu’il serait candidat, même s’il a déclaré à plusieurs reprises qu’il se tenait prêt à revenir dans l’arène politique le moment venu.
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Mais le choc des titans contre Jair Bolsonaro a déjà commencé, l’ex-président de gauche tirant à boulets rouges sur le président d’extrême droite, qu’il qualifie de «génocidaire» en raison de sa gestion chaotique de l’épidémie de coronavirus, qui a fait plus de 365 000 morts au Brésil.
Décision ultérieure sur le juge Sergio Moro
La décision de la Cour suprême n’innocente toutefois pas l’ancien syndicaliste sur le fond. Lors d’une prochaine séance, les juges devront décider s’ils ordonnent le transfert du dossier à un tribunal de Brasilia ou Sao Paulo.
Les onze juges devraient aussi ultérieurement décider si le juge Sergio Moro, qui avait condamné Lula à la prison en 2017, était «partial» et avait agi au détriment de la figure iconique de la gauche. La deuxième chambre de la Cour suprême avait déjà penché dans ce sens le 23 mars.
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Lula a notamment été accusé d’avoir perçu des pots-de-vin pour favoriser des entreprises du bâtiment dans l’octroi de marchés publics, liés à la compagnie pétrolière d’Etat Petrobras, dans le cadre de l’enquête «Lavage express». Mais il a toujours clamé son innocence et crié au complot politique pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2018, finalement remportée par Jair Bolsonaro. Après avoir été condamné en deuxième instance, en 2018, il avait été emprisonné 18 mois et obligé de renoncer à la présidentielle dont il était le grand favori, selon les sondages.
En liberté malgré les condamnations
L’ancien tourneur-fraiseur, auquel Jair Bolsonaro avait souhaité de «pourrir en prison», avait été finalement libéré en novembre 2019. La Cour suprême avait jugé que l’exécution d’une peine n’était possible qu’une fois que les personnes condamnées avaient épuisé tous les recours.
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La même année, Lula avait été condamné à 17 ans de prison en deuxième instance dans une autre affaire: il avait été accusé d’avoir bénéficié de travaux sur le site d’une propriété rurale à Atibaia, dans l’Etat de Sao Paulo, en échange de contrats à une entreprise du BTP.