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Scandale à la RTSDarius Rochebin blanchi, deux collaborateurs mis en cause

S’agissant des responsabilités au niveau de la direction de la RTS, le patron actuel Pascal Crittin n’a commis aucune faute dans ce dossier, selon les enquêtes.

Les résultats des enquêtes menées suite à un article du Temps sur des cas de harcèlement à la RTS confirment les faits commis par deux collaborateurs. Un des collaborateurs a quitté l’entreprise et l’autre a reçu une sanction formelle, a indiqué vendredi la SSR, lors d’une conférence de presse en ligne pour présenter les conclusions.

En revanche, l’ex-présentateur Darius Rochebin, qui était épinglé pour des comportements inadéquats, est blanchi. Aucun témoignage recueilli ne permet de conclure à des actes relevant de harcèlement sexuel ou psychologique, d’atteinte à la personnalité ou de quelconque infraction pénale, a précisé la RTS.

«Darius Rochebin salue le sérieux de l’enquête menée en Suisse, dont les conclusions confirment ce qu’il a déclaré dès le premier jour», a indiqué son avocat à Paris. Me Antoine Vey rappelle que l’ex-présentateur de la RTS ne fait l’objet d’aucune procédure judiciaire.

«Après un délai d’attente de six mois, les conclusions de l’enquête suisse permettent de clarifier définitivement la situation», a souligné vendredi l’avocat. Mis en cause dans une longue enquête du Temps pour des paroles et actes «déplacés», Darius Rochebin a déposé une plainte pénale pour diffamation contre le quotidien en novembre.

TF1 n’a pas fait de commentaires dans l’immédiat, mais le groupe avait indiqué qu’il se conformerait aux conclusions de l’enquête suisse, ce qui laisse présager un retour assez rapide du présentateur sur l’antenne de LCI. La chaîne d’info fera connaître sa décision lundi, a indiqué vendredi un porte-parole.

Bernard Rappaz, rédacteur en chef de l’actualité TV, qui avait décidé de se mettre en retrait des tâches opérationnelles pendant l’enquête, ne réintégrera pour sa part pas l’entreprise. Un retour à son poste s’avérait peu réaliste. Le directeur des RH quitte son poste.

Excuse de la SSR

Le président du conseil d’administration de la SSR Jean-Michel Cina a présenté vendredi ses excuses au nom de l’organisation après les cas de harcèlement à la RTS.

Lors de la conférence de presse en ligne, Jean-Michel Cina a promis la tolérance zéro dans la question du harcèlement sexuel ou psychologique, «qui n’a pas sa place au sein de la SSR». Celle-ci s’engagera encore plus à l’avenir pour protéger l’intégrité de ses collaboratrices et collaborateurs.

S’agissant des responsabilités au niveau de la direction de la RTS, le patron actuel Pascal Crittin n’a commis aucune faute dans ce dossier. Aucune mesure ne sera prise à son encontre.

S’agissant du directeur de la RTS au moment des faits, le directeur général actuel de la SSR Gilles Marchand, il a commis une faute dans son domaine de responsabilité. Celle-ci n’est cependant «pas grave», selon Jean-Michel Cina, et le conseil d’administration n’y voit pas un motif pour prendre une mesure du point de vue du droit du travail.

Le conseil d’administration ne doute pas de l’intégrité de Gilles Marchand. Il est sûr que le directeur général fera tout ce qui est en son pouvoir pour éviter de nouveaux cas à l’avenir. Gilles Marchand est la bonne personne pour conduire la SSR, a souligné Jean-Michel Cina.

Le conseil d’administration suivra de près le processus en cours pour améliorer la protection du personnel de l’organisation, a encore assuré le président de la SSR.

Réaction de Simonetta Sommaruga

La cheffe du Département fédéral de la communication (DETEC) Simonetta Sommaruga juge «inacceptables» les cas de harcèlement subis par des membres du personnel de la RTS. Elle attend que tout soit mis en oeuvre pour prévenir de nouveaux cas de sexisme, de harcèlement et de discrimination.

«L’affaire n’est pas réglée», a pointé Simonetta Sommaruga devant les médias. Un changement de culture est nécessaire et le directeur général doit le mettre en oeuvre.

«La RTS et la SSR ont un rôle de modèle», a poursuivi la conseillère fédérale. Le harcèlement sexuel n’est pas acceptable. Pas plus que le malaise au sein du personnel ou le manque de confiance dans les services chargés de gérer ces questions. «Ça doit changer très vite.»

Interrogée sur Gilles Marchand, Simonetta Sommaruga a rappelé que le conseil d’administration lui a montré sa confiance. «C’est au directeur général de mettre en oeuvre les changements demandés.»

La conseillère fédérale a suivi le dossier de près dès le début, indique vendredi le DETEC dans une prise de position. Elle a été informée cette semaine par le président du conseil d’administration de la SSR Jean-Michel Cina des résultats de l’enquête. Simonetta Sommaruga mènera d’autres entretiens à ce sujet avec la direction de la SSR et sera tenue régulièrement informée de la mise en oeuvre des mesures.

ATS/AFP