La droite israélienne croit à l’idée que la droite arabe islamiste et la droite juive messianique pourront coopérer dans le prochain gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Écoutez un peu les conseils que je vous donne, moi une Palestinienne ordinaire qui vit au milieu de son peuple : n’attendez pas avec impatience le discours que votre Bibi [Nétanyahou] a demandé au [député arabe islamiste] Mansour Abbas de faire pour ouvrir la voie à un gouvernement d’“union des cousins” [juifs et Arabes] après des décennies d’occupation, de mécontentement et d’hostilité.
Faire de ce conflit un conflit religieux ne profitera à personne et nous en paierons tous le prix. Tout le monde attendait le discours que devait faire Mansour Abbas lors du rassemblement au cours duquel sa “Liste arabe unie” a célébré sa victoire [4 sièges sur 120 obtenus à la Knesset lors des élections législatives du 23 mars]. Quid de toutes les grandes promesses faites à une communauté arabe qui rêve de changement, de la fin du racisme et de la discrimination que l’État d’Israël fait subir à la population autochtone depuis sa création en 1948 ? En quoi quatre sièges à la Knesset amélioreront-ils la situation ?
Dans son discours de victoire, Abbas a informé le public de ses principes :
Édifier un foyer islamique ; puis nous édifierons un foyer politique pour chacun. Tous les Arabes – musulmans, chrétiens ou druzes – y seront égaux.”
Il a décrit ensuit
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Aujourd’hui situé au centre gauche, Ha’Aretz a toujours cultivé une ligne éditoriale libérale indépendante du mouvement travailliste (qui a longtemps disposé de ses propres quotidiens) et davantage encore de la droite nationaliste. La sobriété de sa mise en page sert une politique éditoriale centrée sur l’analyse et le débat. Son édition sabbatique est agrémentée de deux suppléments politiques et culturels incontournables.
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