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Tchad: une caméra contre les mariages précoces, le nouveau défi de Hanifa Ali Oumar

Au Tchad, Hanifa Ali Oumar a récemment présenté en avant-première son film « Une femme un destin ». Un court-métrage tout aussi émouvant que drôle qui évoque les difficultés financières des veuves et le manque de reconnaissance de ces femmes dans la société tchadienne. Avec ce premier film, la réalisatrice a remporté en mars 2020 une Silhouette d'or lors de la 8ème édition du festival du cinéma indépendant à Bafoussam au Cameroun. Rencontre. 

Au Tchad, Hanifa Ali Oumar a présenté à la mi-avril en avant-première « Une femme un destin », son court-métrage grâce auquel elle a remporté une Silhouette d'or au festival de cinéma indépendant de Bafoussam, au Cameroun, l'an passé.
Au Tchad, Hanifa Ali Oumar a présenté à la mi-avril en avant-première « Une femme un destin », son court-métrage grâce auquel elle a remporté une Silhouette d'or au festival de cinéma indépendant de Bafoussam, au Cameroun, l'an passé. © Aurélie Bazzara-Kibangula / RFI
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avec notre correspondante à Ndjamena, Aurélie Bazzara-Kibangula 

Elle s'offre une deuxième vie à travers le cinéma....

Hanifa Ali Oumar est mariée à l'âge de 14 ans. Aujourd'hui trentenaire, la réalisatrice veut dénoncer les violences faites aux femmes

« Ce que j’ai vécu dans l’enfance, il ne faudrait pas que mes cadettes vivent aussi la même chose. Et pour ça, j’ai opté pour la caméra, comme une arme pour lutter contre les inégalités faites aux femmes. Avant nous, il y a eu des aînées, des femmes leaders qui se sont sacrifiées, qui se sont données pour que les choses puissent changer. A moi, maintenant, à cette génération de continuer sur ce même élan pour pouvoir atteindre l’objectif ».

A l'origine, Hanifa est administratrice parlementaire. La technique cinématographique, elle l’acquiert seule grâce à des cours en ligne... Mais le plus grand défi pour cette princesse de la province du Batha, c'est de s'imposer comme réalisatrice dans une famille conservatrice.

« Être au Tchad et faire un film… C’est vraiment compliqué, parce que tout ce qui est culture et surtout le cinéma est très mal interprété, surtout lorsque c’est une femme qui se met en avant. Beaucoup disent que c'est du charabia, que ce sont des initiatives sans queue ni tête… Les gens ne comprennent pas pourquoi j’ai opté pour la caméra ».

Une caméra qu'elle va désormais pointer sur le mariage précoce. Une loi interdit le mariage des mineurs au Tchad, mais trop de jeunes filles, dit-elle, sont encore mariées avant 18 ans.

À lire aussi : au Tchad, une application pour informer sur le mariage forcé

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