RESEAUX SOCIAUXLe 3018, nouveau numéro pour aider les ados victimes de cyberviolences

Cyberviolences : « Cela renforce l’efficacité de notre action »… Le 3018, nouveau numéro unique pour aider les ados

RESEAUX SOCIAUXLe gouvernement a mis en place un nouveau numéro d’assistance pour les jeunes, victimes de violences numériques
Illustration du cyberharcèlement
Illustration du cyberharcèlement - PIXABAY / HPE
Hakima Bounemoura

H. B.

L'essentiel

  • Un nouveau numéro d’assistance gratuit a été mis en place pour aider les ados, victimes de violences en ligne.
  • Le 3018 pourra intervenir à la demande des jeunes victimes ou de leur responsable pour faire supprimer un compte ou un contenu illégal qui leur porteraient préjudice.
  • « Ce nouveau numéro court renforce l’efficacité de notre action auprès des jeunes », explique Justine Atlan, directrice générale de l’Association e-Enfance.

Quatre chiffres pour « plus d’efficacité ». Le numéro vert Net Ecoute, géré par l’association e-Enfance, devient désormais le 3018, une plateforme pour lutter contre les violences numériques subies par les enfants et les adolescents. Cyberharcèlement, revenge porn, chantage à la webcam, usurpation d’identité, surexposition aux écrans…, ce nouveau numéro, qui remplace le 0800 200 000, a vocation à devenir la ligne nationale d’assistance pour tous les enjeux de protection des mineurs sur Internet.

« Ce nouveau numéro court renforce l’efficacité de notre action auprès des jeunes utilisateurs et de leur famille. Avec le soutien du Secrétariat d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles, le 3018 devient le guichet unique pour la protection des jeunes dans leur vie numérique, de l’enfance jusqu’à l’adolescence », explique à 20 Minutes Justine Atlan, directrice générale de l’Association e-Enfance.

« Les cas de cyberharcèlement ont augmenté de 57 % en 2020 »

Cette ligne confidentielle et gratuite, gérée depuis 2009 par l’association e-Enfance, est accessible par téléphone 6 jours sur 7, de 9h à 20h, mais également sur 3018.fr par tchat en direct, via Messenger et WhatsApp. « L’objectif est aussi de montrer très clairement que le cyberharcèlement – et les cyberviolences en général – est un sujet pris très au sérieux par les autorités publiques, que c’est un sujet central dans la vie des jeunes. D’autant plus avec les différents confinements que l’on vient de vivre », ajoute Justine Atlan.

Depuis le début de la crise sanitaire, qui a entraîné plusieurs périodes de confinement et de fermeture des établissements scolaires, les appels reçus sur Net écoute ont « quasiment doublé et les cas de cyberharcèlement ont augmenté de 57% en 2020 », précise l’association e-Enfance. Le nombre d’appels sur Net Ecoute ayant trait à ces violences s’est élevé à 4.315 en 2020, contre 2.747 en 2019.

« Les cyberviolences interviennent dans un espace où les enfants et les adolescents sont souvent livrés à eux-mêmes. Le 3018 est le pendant numérique du 119 (numéro de l’enfant en danger). Il a vocation à aider, soutenir et accompagner tous les jeunes qui sont victimes de violences en ligne (…) Les cyberviolences n’ont de « cyber » que le nom. Elles ont des conséquences bien réelles, au-delà de la sphère numérique », affirme pour sa part Adrien Taquet, Secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles.

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Des signalements accélérés auprès des réseaux sociaux

Le 3018 pourra intervenir à la demande des jeunes victimes ou de leur responsable pour faire supprimer un compte ou un contenu illégal qui leur porteraient préjudice. Tiers de confiance, « trusted flagger » auprès des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram, TikTok, Twitch, Youtube, Roblox, Discord, Yubo), le 3018 pourra agir immédiatement pour obtenir leur suppression en quelques heures. « Sa capacité d’intervention unique en France assure un traitement accéléré des signalements par les réseaux sociaux », précise la directrice générale de l’Association e-Enfance.

Dans les faits, le 3018 pourra déclencher une procédure de signalement dédiée pour prendre en charge la victime (accueil, écoute, assistance et conseil). Le cas échéant, il pourra analyser le compte ou le contenu concerné, le qualifier juridiquement, et répertorier les éléments constitutifs. Il pourra également réunir un dossier de signalement et le transmettre directement au service de modération du réseau social concerné via un canal prioritaire.

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