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Démantèlement de deux filières d'immigration clandestine qui avaient empoché plus d'un million d'euros

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Deux filières d'immigration clandestine, l'une ukrainienne l'autre moldave, ont été démantelées la semaine dernière en Seine-et-Marne. Elles ont détourné plus d'un million d'euros d'allocations pour demandeurs d'asile, indique ce lundi une source policière.

Deux filières d'immigration clandestine démantelées en Seine-et-Marne Deux filières d'immigration clandestine démantelées en Seine-et-Marne
Deux filières d'immigration clandestine démantelées en Seine-et-Marne © Radio France - Maxime Becmeur

La police a mis fin à l'activité de deux filières d'immigration clandestine. L'une est ukrainienne, l'autre moldave. Elles opéraient en Seine-et-Marne. Elles détournaient les allocations pour demandeurs d'asile, indique ce lundi une source policière. 

Au total, neuf personnes ont été interpellées et écrouées. L'enquête, ouverte en juillet 2020 par l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre (Ocriest), a été rondement menée.

Des opérations de police ont aussi eu lieu ce lundi en Ukraine, avec huit personnes interpellées et une cinquantaine de perquisitions prévues.  

Les réseaux avaient mis au point une méthode très simple

"On a été saisi car, depuis deux ans, il y avait une forte hausse, jugée anormale, des demandes d'asile de la part d'Ukrainiens et de Moldaves en préfecture de Seine-et-Marne", a expliqué le chef de l'Ocriest, Xavier Delrieu.

Le commissaire explique que le mode opératoire était "simple mais efficace". Les passeurs faisaient venir par bus des demandeurs d'asile d'Ukraine et de Moldavie. Sur place, les migrants étaient logés dans des box de fortune aménagés dans d'anciens entrepôts d'usines désaffectées de Seine-et-Marne, comme à Dammarie-lès-Lys et Emerainville, où vit une importante communauté ukrainienne et moldave. 

Un téléphone et une aide leur étaient ensuite fournis pour déposer leur demande d'asile en préfecture, leur donnant droit à une carte de paiement créditée du montant de l'allocation pour demandeurs d'asile (ADA), soit 420 euros par mois pour un adulte. 

Plus d'un million d'euros ont été détournés

"Le réseau réexpédiait ensuite les migrants, parfois de force, en Ukraine et Moldavie tout en gardant leurs cartes pendant toute la durée de la procédure de demande d'asile, en général six à huit mois", explique Xavier Delrieu. 

Au total, en dix mois, le réseau aurait récupéré 500 cartes ADA. Cela représente une somme comprise entre un et 1,2 millions d'euros détournés. Une partie de la somme était dépensée en France. 

Le reste était envoyé en Ukraine et Moldavie par virement Western Union ou MoneyGram. 

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