Zones de Bzzz : cette idée très simple pour aider les abeilles !

Chacun est invité à participer simplement, dans son jardin ou sur son balcon. Pour la 6ème année consécutive et après de nombreux succès, Agir pour l’Environnement relance son opération « Zones de Bzzz » en 2022 ! Au travers d’une campagne Ulule, l’association livre des kits contenant des graines nectarifères et pollinifères permettant de refleurir rapidement nos balcons et jardins. De quoi offrir un peu de répit aux insectes pollinisateurs dont la population chute dangereusement. Une action écologique originale et joyeuse qui permet également à l’organisation et à des associations de survivre à la crise, tout en sensibilisant plus largement à leurs luttes. Découverte.

Depuis le début de l’opération, grâce à la générosité des internautes, plus de 50 000 Zones de Bzzz ont été plantées et 100 millions de graines biologiques ont été semées grâce à une campagne « Zones de Bzzz » lancée par l’association Agir pour l’Environnement.

Zones de quoi ? Entendez, des micro-concentrations de fleurs dont les abeilles raffolent et qui peuvent également faire, pour elles, office de refuge. À travers un financement participatif auquel chacun peut prendre part, il est possible de faire l’acquisition d’un pack « Zone de Bzzz » contenant un sachet de graines nectarifères et mellifères biologiques cultivées de manière éthique, en plus d’un kit de communication.

 

En 2021, en dépit de la crise du coronavirus, l’association a pu créer des milliers de zones de BZZZ supplémentaires. Pour 10 euros seulement (ou plus si affinités), chacun peut donc se munir d’un des packs conçus par l’association, et fleurir balcons et jardins en faveur des butineuses. Une action simple et peu coûteuse mais concrète qui permettra, selon l’ONG, de soulager un peu les insectes pollinisateurs comme les abeilles, qui succombent massivement à l’urbanisation ainsi qu’aux pesticides employés par l’agriculture intensive.

Photo : Guillaume Bodin

Pesticides et monocultures : l’agriculture moderne en question

Comme le rappelle le groupe Agir pour l’Environnement, la situation des insectes pollinisateurs est en effet plus qu’inquiétante. Près de 80% des insectes auraient disparu en moins de 30 ans, et les abeilles en particulier ont vu leur population décimée par l’usage des pesticides néonicotinoïdes, introduits en France en 1995. Si ces pesticides ont été régulés depuis deux ans, d’autres pesticides similaires, sous d’autres noms, ont vu le jour. Chaque année se sont plusieurs milliards d’abeilles qui disparaissent dans le monde, explique l’association.

Car ce financement participatif ne permet pas seulement de créer des milliers de refuges pour les insectes pollinisateurs face à la perte de leur habitat naturel : les fonds permettront aussi d’envoyer gratuitement des packs aux écoles et d’ainsi sensibiliser des milliers d’enfants à l’urgence de protéger les insectes pollinisateurs et à l’importance d‘une transition agricole et alimentaire.

Selon Agir pour l’Environnement, le fait de multiplier les zones de BZZZ en semant des graines mellifères tout en laissant pousser la flore spontanée est une façon d’adresser un message à ceux qui estiment que le monde d’après reposera encore et toujours sur l’épandage d’insecticides pétrochimiques et la production de masse.

@Agirpourl’environnement

 

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En cause également : les monocultures, les remembrements et l’arrachage des haies. Autant de pratiques qui ont une répercussion réelle sur la population des insectes, mais aussi sur la flore elle-même, nécessitant l’action des pollinisateurs pour exister.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation, citée par Agir pour l’Environnement, sur les 100 espèces végétales cultivées qui fournissent 90 % des aliments mondiaux : 71 sont pollinisées par les abeilles.

« En Europe, 85% des espèces cultivées dépendent des insectes pollinisateurs ».

Nier cette nécessaire protection au nom d’une agriculture intensive revient donc à scier la branche sur laquelle nous nous trouvons. Car, indirectement, ne rien faire (aussi bien politiquement qu’en matière de consommation) revient à favoriser l’agriculture de masse qui pourrait causer à terme la disparition des cultures maraîchères et fruitières.

La multiplication des « Zones de Bzzz » dépasse donc la simple envie de refleurir nos environnements immédiats, elle est aussi une invitation à lutter à son échelle pour un avenir enviable où la nature retrouve cet équilibre vital et fragile depuis trop longtemps bouleversé.

 

En quelques jours : déjà 5000 nouvelles Zones de Bzzz ont été commandées ! Mais leur grand objectif reste d’atteindre les 10 000 zones supplémentaires et autant d’individus prenant part au mouvement.

Cette année encore, Mr Mondialisation se porte partenaire et soutien de l’opération via Ulule. Cerise sur le gâteau, chaque pack commandé depuis notre site génère un petit don « gratuit » automatiquement pour soutenir notre média indépendant.

 

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