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Procès FIFA : pour la justice suisse, Nasser Al-Khelaïfi et Jérôme Valcke avaient « conclu un arrangement corruptif »

Le président du PSG et de BeIN Sports et l’ex-numéro deux de la FIFA ont été acquittés en octobre 2020. Mais, dans son jugement motivé, le Tribunal pénal fédéral suisse a estimé qu’ils avaient « adopté un comportement déloyal et illicite ».

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Publié le 20 avril 2021 à 12h00, modifié le 20 avril 2021 à 12h07

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Nasser Al-Khelaïfi, en 2018.

Le 30 octobre 2020, Nasser Al-Khelaïfi et Jérôme Valcke remportaient une victoire judiciaire et médiatique. Ce jour-là, le président qatari du Paris-Saint-Germain et du groupe BeIN Media et l’ancien secrétaire général français de la Fédération internationale de football (FIFA) étaient respectivement acquittés par la cour des affaires pénales du Tribunal pénal fédéral suisse (TPF) des chefs d’« instigation à gestion déloyale aggravée » et de « gestion déloyale aggravée ».

Ce jugement sonnait comme un désaveu pour le ministère public de la Confédération helvétique (MPC), qui a ensuite fait appel en février, requérant « des modifications du jugement de première instance en vue de la condamnation des accusés pour les infractions qui faisaient l’objet de l’acte d’accusation ». En septembre, lors du procès des deux hommes, le parquet avait requis vingt-huit mois de détention avec sursis partiel contre M. Al-Khelaïfi et trente-six mois contre M. Valcke.

Le patron du PSG était accusé par le MPC d’avoir acquis pour 5 millions d’euros, le 31 décembre 2013, une villa en Sardaigne par l’intermédiaire d’une société dont il aurait rapidement cédé les parts à un proche, afin de la mettre à la disposition du numéro deux de la FIFA de l’époque.

Le MPC reprochait à M. Valcke d’avoir reçu de M. Al-Khelaïfi des avantages d’une valeur comprise entre 1,4 million et 2,3 millions d’euros, notamment « l’usage exclusif de la villa Bianca », de mars 2014 à septembre 2015. Pour les enquêteurs, il l’avait fait « en contrepartie » de l’octroi aux groupes qataris Al-Jazira et BeIN Media des droits médiatiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour les Coupes du monde 2026 et 2030. Un contrat commercial avait été signé par la FIFA en ce sens, en avril 2014, contre 480 millions de dollars.

Une charge sévère contre les prévenus

Le Monde a consulté le jugement motivé du TPF. Certains passages de ce document (213 pages) constituent une charge sévère contre les prévenus. La cour estime ainsi que « nonobstant l’acquittement au pénal dont ils ont bénéficié », ces derniers « ont conclu un arrangement corruptif ».

D’emblée, le TPF rappelle que si « les soupçons de corruption privée pesant sur MM. Valcke et Al-Khelaïfi » ont fait « l’objet d’une ordonnance de classement », c’est que la FIFA a souhaité « conclure un accord amiable » avec M. Al-Khelaïfi et décidé, en janvier 2020, de retirer sa plainte pénale pour corruption privée déposée en décembre 2016.

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