Trop pressé ou trop lent, le temps judiciaire a le don d’agacer les politiques, a fortiori en période électorale. Alors que s’engage la course à l’élection présidentielle de 2022, les enquêtes en cours sur de possibles emplois fictifs parmi les assistants de députés européens, qui empoisonnent plusieurs partis français soupçonnés de détournements de fonds publics à Bruxelles, en sont l’illustration. Ainsi, Le Journal du dimanche du 21 mars relayait l’exaspération du leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, l’un des tout premiers candidats déclarés, de voir le dossier le visant traîner en longueur.
Deux ans et demi après l’ouverture d’une information judiciaire, à l’automne 2018, M. Mélenchon n’a toujours pas été entendu par les magistrats instructeurs. « Nous avons demandé aux juges d’instruction de clôturer la procédure en cours pour non-respect du délai raisonnable », a expliqué au JDD Jade Dousselin, avocate du dirigeant de LFI. En l’absence de mise en examen, sans pouvoir accéder au dossier, elle déplore ne pas connaître les faits reprochés à son client, qui fut député européen de 2009 à 2017.
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