A Boulogne-sur-Mer, interdiction de donner des frites aux goélands

La campagne contre la nidification du goéland argenté bat son plein à Boulogne-sur-Mer. L’oiseau nicheur se plaît particulièrement dans cette ville du Pas-de-Calais.

La Ville de Boulogne-sur-Mer dispose des «tapis de fakir» sur ses toits plats, pour éviter la nidification du goéland argenté. Image DR
La Ville de Boulogne-sur-Mer dispose des «tapis de fakir» sur ses toits plats, pour éviter la nidification du goéland argenté. Image DR

    A Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), les amateurs de frites sont invités à ne pas les partager avec les goélands. Il en va de même pour les crêpes, gaufres, glaces, ou autres aliments souvent dégustés sur les quais.

    « Il est interdit de nourrir ces oiseaux, sous peine d’une amende de 68 euros », prévient Franck Miellot, responsable communication de Boulogne-sur-Mer. La campagne contre la nidification du goéland argenté y bat son plein, comme chaque année entre mars et mi-mai. « Quand le nid est fait, c’est trop tard. Nous ne détruisons pas les œufs », souligne-t-il, l’espèce étant protégée.

    La zone industrielle de transformation du poisson de la ville représente  un véritable garde-manger pour les goélands argentés.
    La zone industrielle de transformation du poisson de la ville représente un véritable garde-manger pour les goélands argentés. Markus Wagner sur Pixabay

    La cohabitation avec ce goéland est compliquée en raison des déjections, des nuisances sonores ou de l’agressivité dont il peut faire preuve. Un casse-tête pour Boulogne-sur-Mer, qui l’attire particulièrement. « C’est lié au port intégré dans la ville : des bateaux de pêche côtière accostent tous les jours, avec des goélands sur leur toit ». Sans compter une zone industrielle de transformation du poisson, véritable garde-manger pour ces oiseaux, ou plusieurs immeubles au toit plat, propice à la nidification.

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    Des trésors d’ingéniosité sont donc nécessaires pour l’éloigner. Cette année, la technologie s’en mêle, avec un drone utilisé pour observer les toits les plus hauts. L’outil permet d’identifier facilement ceux qui nécessitent une intervention : retrait de déchets (comme du bois) utilisés lors de la construction des nids, ou installation préventive de « tapis de fakir » (une grille métallique avec des pics).

    Sans cette lutte, qui remonte à la fin des années 2000, nul doute pour Franck Miellot que l’invasion aurait pris d’autres proportions.