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Coronavirus : menacé de mort par des antivaccins, un pharmacien azuréen alerte sur un phénomène quotidien

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Un pharmacien de Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes) a porté plainte après avoir reçu des menaces de mort de la part d'antivaccins. Loin de vouloir faire de son cas un événement, il alerte sur les menaces reçues par de nombreux personnels soignants dans le département.

Un pharmacien de Roquebrune-Cap-Martin reçoit régulièrement des menaces de la part d'antivaccins. Image d'illustration. Un pharmacien de Roquebrune-Cap-Martin reçoit régulièrement des menaces de la part d'antivaccins. Image d'illustration.
Un pharmacien de Roquebrune-Cap-Martin reçoit régulièrement des menaces de la part d'antivaccins. Image d'illustration. © Radio France - Bénédicte Dupont

"On te retrouvera ; on va s'occuper de toi", voilà ce que reçoit le Dr Cyril Colombani, pharmacien à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes). Des messages écrits par des antivaccins, depuis bien longtemps, avant même la crise du coronavirus, même si celle-ci a relancé les hostilités.

Des soignants de plus en plus menacés

Des menaces de plus en plus récurrentes et généralisées à l'ensemble des soignants. "C'est devenu quotidien. On fait face à une vague d’agressivité de la part des patients, des usagers, quelque soit notre secteur d'activité", explique le Dr Colombani, président de l'Union Syndicale des Pharmaciens d'Officine dans les Alpes-Maritimes.

À chaque menace grave, il porte systématiquement plainte. "Quand on s'en prend à mes employés, à ma famille, quand les menaces sont importantes je vais au commissariat et j'encourage mes confrères également victimes à ne rien laisser passer", martèle le pharmacien.

"Si vous êtes antivaccins, très bien : restez dans votre coin !" - Alexandra Valetta-Ardisson, députée LREM des Alpes-Maritimes

Des mots qui deviennent des maux pour le personnel soignant, épuisé par la crise sanitaire. "Il y a un an on applaudissait nos soignants, là ils sont menacés. C'est inadmissible. Ce pharmacien a tout mon soutien, ceux qu'ils ne veulent pas du vaccin, c'est leur droit mais qu'ils n'aillent pas menacer de mort ceux qui sauvent des vies", réagit Alexandra Valetta-Ardisson, députée LREM des Alpes-Maritimes

L'objectif reste le même : rassurer, vacciner

Loin de vouloir faire de son cas un événement, le Dr Colombani reste concentré sur la campagne vaccinale. Il dit comprendre les réticences de ses patients. "Nous sommes là pour les écouter mais aussi pour les rassurer. Il y a un risque de thrombose, ce sont des faits, mais il faut arrêter d'être dans l'émotion. C'est une course de vitesse, il faut vacciner et vite. Plus le virus va circuler, plus il va muter", rappelle Cyril Colombani.

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