Covid : même en plein air, le risque de contamination existe

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Covid : même en plein air, le risque de contamination existe

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Le parc de la Tête d'Or, à Lyon, pris d'assaut lors du lundi de Pâques
Le parc de la Tête d'Or, à Lyon, pris d'assaut lors du lundi de Pâques
© Maxppp - Mourad ALLILI

Avec l'arrivée des beaux jours, la tentation est grande de faire une entorse aux gestes barrières, le temps d'un pique-nique ou d'un barbecue. Mais le risque de contamination existe aussi en extérieur.

Est-il prudent de tomber le masque en plein air ? Avec l'arrivée des beaux jours, les rassemblements se multiplient dans les jardins, sur les quais ou les plages. Mais que ce soit pour une séance de farniente, un barbecue ou un pique-nique, gare au relâchement dans les gestes barrières. 

A l'extérieur, la contamination est individuelle

Certes, lorsque nous sommes à l'extérieur, l'invisible nuage de gouttelettes que nous émettons lorsque nous bavardons en mangeant, en riant ou en fumant, se disperse dans l'air. Mais les études montrent que le risque de contamination, certes moins important qu'à l'intérieur, existe bel et bien en cas de proximité. 

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"Les clusters se voient plutôt à l'intérieur parce que c'est une transmission collective. Alors qu'à l'extérieur la transmission est individuelle", explique Fabien Squinazzi, médecin biologiste et membre du Haut conseil de la Santé publique. "Dans un pique-nique, en mangeant les uns en face des autres, les participants vont créer un nuage de gouttelettes. Les plus fines vont se disperser, mais les plus grosses pourront contaminer une personne qui se trouve à moins de deux mètres et sans masque."

Courir ou chanter...

Est-ce à dire qu'il faut faire un pas de côté lorsque l'on croise un joggeur, par exemple ? Au vu de la quantité plus importante de gouttelettes émises, Fabien Squinazzi recommande de conserver une certaine distance, bien que le contact soit très court.

On émet beaucoup plus de nuages de gouttelettes quand on fait un effort physique, "mais aussi quand on chante ou quand on crie" rappelle  le médecin. Message transmis à ceux qui participent à des concerts ou à des fêtes en extérieur. 

La convivialité au grand air a donc ses limites. "On est encore dans un moment très fort de l'épidémie. On ne peut pas relâcher les mesures barrières au motif qu'on est à l'extérieur", renchérit Isabelle Bonmarin, responsable de l'unité "prévention des risques infectieux et environnementaux" à Santé publique France. 

À l'extérieur, quelles que soient la saison et la météo, les consignes restent les mêmes : garder ses distances et porter un masque aussi souvent que possible.

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