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La mairie de Paris veut rendre payantes les terrasses éphémères

La Ville de Paris veut mettre fin à partir du mois de juillet à la gratuité des droits de terrasse qu'elle instaurée avec la crise sanitaire. La profession demande un sursis jusqu'au 30 septembre.

Depuis le début de la pandémie, les mesures de soutien au secteur et l'exonération des droits de terrasses ont coûté à la municipalité environ 34 millions d'euros.
Depuis le début de la pandémie, les mesures de soutien au secteur et l'exonération des droits de terrasses ont coûté à la municipalité environ 34 millions d'euros. (Christophe ARCHAMBAULT/AFP)

Par Laurent Thévenin, Clotilde Briard

Publié le 27 avr. 2021 à 19:31Mis à jour le 27 avr. 2021 à 20:08

Attention sujet politiquement compliqué. Encore dans l'incertitude sur la date de réouverture de leurs terrasses, les patrons de restaurants, bars et cafés à Paris devront bientôt faire une croix sur la gratuité des droits de terrasse qui avait été instaurée par la mairie de Paris avec la crise sanitaire.

« Nous avons fait un gros effort depuis le début de la crise et les restaurateurs nous ont remerciés pour cette aide qui a permis de les sauver. Mais à partir de juillet, les terrasses et les extensions éphémères seront payantes et les tarifs seront harmonisés », a annoncé mardi dans « Le Parisien » Olivia Polski, l'adjointe (PS) en charge du commerce. Une annonce difficile à admettre pour la profession qui demande un sursis.

Nouveau règlement

Depuis le début de la pandémie, les mesures de soutien au secteur et l'exonération des droits de terrasses ont coûté à la Ville de Paris environ 34 millions d'euros, indique-t-on à la mairie.

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La capitale va se doter d'un nouveau règlement des étalages et des terrasses (RET), qui devrait être voté au Conseil de Paris de début juillet. « Il y a un certain nombre de choses à revoir, sur l'esthétique, l'accessibilité, la propreté, la sécurité », a expliqué à l'AFP Olivia Polski. La question du respect du « sommeil des riverains » est également au coeur des débats.

« Nous allons mieux encadrer les choses », a-t-elle ajouté, concernant les « terrasses éphémères » , qui avaient été autorisées après le premier confinement et que les restaurateurs pouvaient solliciter par une simple déclaration.

A l'avenir, les projets seront « soumis à autorisation » des services de la Ville, avec un examen des mairies d'arrondissement, précise Olivia Polski. Ces extensions de terrasses pourraient devenir pérennes et être alors soumises au « droit de terrasses ». Mais à un tarif inférieur aux terrasses classiques, dont le prix médian est de 425 euros par an.

Bouée de sauvetage

Pour les restaurateurs parisiens, le calendrier actuel de discussions du nouveau RET est tout sauf idéal. En effet, les terrasses, pour ceux qui en ont, resteront avec la vente à emporter et la livraison qu'ils pratiquent déjà, l'une des bouées de sauvetage des prochaines semaines après six mois et demi de fermeture. La réouverture des salles, elle, s'annonce plus lointaine à Paris que dans des régions moins touchées par la pandémie.

« Nous sommes vent debout contre cette décision et nous demandons la gratuité des terrasses éphémères jusqu'au 30 septembre », plaide Frank Delvau, le président de l'UMIH Paris-Ile-de-France. Avec, à la clé, un arrêt du service dès 22 heures en semaine et 23 heures le vendredi et samedi, lorsqu'il n'y aura plus de couvre-feu, pour satisfaire les riverains.

Clotilde Briard

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