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Colombie: d'anciens chefs des Farc reconnaissent des crimes contre l'humanité

En Colombie, des chefs de l'ex-guérilla des Farc ont reconnu, ce vendredi 30 avril, leur responsabilité pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Ils sont accusés par la juridiction spéciale pour l'enlèvement de plus de 21 000 personnes entre 1990 et 2016. Il s'agit des premières inculpations émises par cette juridiction issue des accords de paix de 2016.

Les anciens commandants des Farc, Pastor Alape (à droite), Rodrigo Londono et Carlos Lozada, en 2019 à la Juridiction spéciale de Bogota.
Les anciens commandants des Farc, Pastor Alape (à droite), Rodrigo Londono et Carlos Lozada, en 2019 à la Juridiction spéciale de Bogota. AFP/File
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« Il y a bien eu une politique de l'enlèvement au sein des Farc. Et cette politique a été injustifiable. » C'est l'aveu de Carlos Lozada, l'un des huit ex-commandants de la guérilla, accusés par la Juridiction spéciale pour la paix de crimes contre l'humanité.

« Capture et privation de liberté »

Ces anciens hommes forts des Farc reconnaissent avoir ordonné l'enlèvement de civils et de membres des forces armées colombiennes. Au total 21 396 personnes. « Les faits et les actions en cause ont consisté à ordonner la capture et la privation de liberté prolongée de civils et de membres des forces militaires », ont-ils ajouté dans une lettre remise à cette juridiction, créée dans le cadre de l'accord de paix de 2016 avec l'ancienne rébellion marxiste.

Ces prises d'otages servaient à financer la guérilla, à exiger de l’armée des échanges de prisonniers et à mieux s'imposer sur le terrain. Les accusés reconnaissent aussi les mauvais traitements infligés aux otages, dont plusieurs sont morts après de longues années en captivité. Les huit ex-guérilléros ont demandé pardon aux victimes et à leurs familles pour « cette souffrance infligée de manière injustifiée ».

Dédommagement

Les anciens acteurs du conflit armé, qui comparaissent devant cette justice de paix, doivent dire la vérité sur leurs crimes et dédommager les victimes, en échange de peines alternatives à la prison. De tous les crimes commis par les Farc, les enlèvements sont ceux qui sont le plus condamnés par les Colombiens.

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