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Le combat d’une mère pour rapatrier sa fille coincée en Arabie saoudite



Une mère qui se bat depuis près de 15 ans pour rapatrier sa fille coincée en Arabie saoudite a dénoncé l’inaction du gouvernement dans le dossier.

Johanne Durocher, la mère de Nathalie Morin, exilée depuis 2005 en Arabie Saoudite, a tout fait pour rapatrier Nathalie et les enfants de celle-ci. Elle a notamment obtenu l’appui d’avocats d’Amnistie internationale, du Conseil canadien des femmes musulmanes et de politiciens.

Mais la situation est restée au point mort, la mère de quatre enfants étant toujours en Arabie saoudite et vivant de la charité, selon Mme Durocher.

«Elle est négligée dans le sens qu’elle vit de charité. Tous les jours, ça sonne à sa porte et ce sont des gens qui lui apportent soit de l’argent, soit de la nourriture», a-t-elle raconté.

Selon cette dernière, l’époux de Nathalie accepterait maintenant qu’elle quitte le pays. Mais la décision de revenir au Québec n’est pas sans risque pour la mère, dont les enfants sont âgés de 7 à 18 ans.

«Elle pourrait revenir. Mais si elle revient, ça ne veut pas dire qu’elle pourrait retourner. Elle prend un gros risque en revenant et elle revient sans les enfants», a expliqué Johanne Durocher, précisant que les enfants de Nathalie Morin ne peuvent pas quitter l’Arabie Saoudite.

«Les enfants n’ont pas le droit de sortir du pays, ils ne peuvent même pas avoir de passeport. Ils n’ont pas de passeport saoudien. Pour sortir du pays, ils ont besoin de leur passeport saoudien, et le gouvernement saoudien refuse de l’émettre», a soutenu Mme Durocher.

La mère de Nathalie Morin s’est rendue trois fois en Arabie saoudite, son dernier voyage remontant à 2019. Elle n’arrive toutefois plus à rejoindre sa fille depuis plus d’un an.

Johanne Durocher s’est promis de ne jamais l’abandonner et a d’ailleurs lancé un livre dans lequel elle dénonce l’inaction et le manque de volonté du gouvernement canadien dans ce dossier.

Un combat de plusieurs années

TVA Nouvelles avait déjà rapporté l’histoire troublante de Nathalie Morin en 2008. La jeune femme avait rencontré un Saoudien qui demeurait à Montréal en 2001. Alors âgée de 17 ans, elle tombe enceinte quelques mois plus tard.

Le couple a malheureusement dû se séparer lorsque l’homme est expulsé du Canada parce qu’il n’est pas considéré comme étant un véritable réfugié politique.

Nathalie Morin choisit alors d’aller vivre en Arabie saoudite avec son nouvel époux en 2005. Mais les choses se détériorent rapidement, la femme affirmant à plusieurs reprises à sa famille que son mari est violent.

«Je me fais frapper, aux trois ou quatre jours», avait-elle déjà dit dans une vidéo, un fait que l’homme a nié lorsque TVA Nouvelles l’a joint en 2008.

Nathalie Morin a pu revenir au Québec, seule, pour la dernière fois en 2006. Son mari aurait par la suite refusé de la laisser partir.

– D’après les informations d’Harold Gagné

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