INFO LE POINT. Un élu UPR de La Courneuve placé en détention

Mohamed Bekhtaoui, jugé en avril 2020 et relaxé pour apologie du terrorisme, est poursuivi pour menaces de mort et violences contre des policiers.

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Temps de lecture : 2 min

Tandis que le patron de l'Union populaire républicaine (UPR), François Asselineau, est mis en examen pour harcèlement moral et agression sexuelle, un de ses représentants, Mohamed Bekhtaoui, 37 ans, élu d'opposition à la mairie de La Courneuve, a été placé en détention provisoire vendredi, dans l'attente de son jugement.

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Le conseiller municipal UPR a été interpellé jeudi et placé en garde à vue pour menaces de mort et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, provocation à la rébellion et dégradation de bien d'utilité publique. Selon des sources policières, un équipage de fonctionnaires de police a tenté de disperser un regroupement d'une vingtaine de jeunes à l'extérieur de leur domicile après 19 heures, malgré le couvre-feu. C'est lors de ce contrôle que Mohamed Bekhtaoui aurait contredit les injonctions des policiers.

« Je vais devenir le nouveau Mohammed Merah »

Depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, l'UPR alimente le complotisme. Sur son site, on peut notamment lire : « Il est possible d'ajouter à un vaccin des nanoparticules à effet fluorescent détectables à la surface de la peau avec un appareil. Pourquoi demain, ces nanoparticules ne contiendraient-elles pas des données permettant de tracer les individus ? »

L'UPR tient à préciser que le mis en cause n'est pas un adhérent du parti de François Asselineau. « Notre liste était ouverte à la société civile », indique l'UPR. Néanmoins, ancien numéro trois sur la liste, Bekhtaoui est considéré comme un élu UPR à la mairie de La Courneuve, ainsi que l'indique son site Internet. Il figure au même titre que sa colistière parmi les deux conseillers d'opposition « Les Courneuviens d'abord », slogan que l'UPR a apposé sur ses affiches lors des municipales de 2020.

Ce n'est pas la première fois que Mohamed Bekhtaoui a maille à partir avec la police. En avril 2020, pendant le premier confinement, il avait tenté de participer à une visite d'Emmanuel Macron à La Courneuve. Connu pour sa virulence, se présentant sans masque et sans attestation de déplacement, il avait été empêché d'approcher le cortège du chef de l'État. Lors de son interpellation, il avait alors expliqué aux policiers : « Je vais devenir le nouveau Mohammed Merah. J'ai eu de la chance de le côtoyer. Il m'a ouvert les yeux. Je vais faire un carnage. » Jugé pour ces faits en octobre 2020, Bekhtaoui avait écopé de 140 heures de travail d'intérêt général, l'apologie de terrorisme n'ayant pas été retenue. Un expert psychiatre avait relevé une fragilité psychologique. Le parquet de Bobigny avait requis 6 mois de prison.

Mohamed Bekhtaoui connaîtra son avenir judiciaire mardi. Il doit comparaître devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Bobigny.

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Commentaires (27)

  • FLYTOXX

    « Il est savoureux de voir des commentateurs blâmer l’indulgence des juges de gauche vis à vis d’un élu plutôt à droite »
    Ah bon, parce que vous, si un djihadiste se proclame de gauche, vous le soutenez ?

  • L'inocent

    Il faudrait une révolution du peuple pour pousser dehors à coup de torchon toute cette administration. Les exemples ne manquent pas. Nous assistons bien entendu à un inversement des rôles : Savoir que les innocents deviennent des coupables et les coupables des innocents.

  • edouardb

    Ah bon ? Il faut faire quoi alors ?
    les juges sont le pire ennemi de la justice...