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HISTOIRE

Napoléon, ce caporal qui voulait bâtir une dynastie

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Écrit par l'équipe Ça m'intéresse
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Devenu Empereur en 1804, il n’a qu’une obsession : inscrire la lignée des napoléonides dans l’histoire.

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Découvrez notre diaporama sur la vie de cinq grands maréchaux de Napoléon !

« Je l’envie ! La gloire l’attend, alors que j’ai dû courir après elle. […] Pour saisir le monde, il n’aura qu’à tendre les bras », confie Napoléon devant le berceau de son fils qui vient de naître, ce 20 mars 1811 au palais des Tuileries. L’Empereur pense-t-il sa quête de légitimité enfin terminée ? Depuis son arrivée au sommet de l’Etat, il poursuit un double objectif : soumettre l’Europe et acquérir l’immortalité par la gloire. En 1802, la Constitution lui accorde le consulat à vie puis, avec l’Empire, en je l’envie ! La gloire l’attend, alors que j’ai dû courir après elle. […] Pour saisir le monde, il n’aura qu’à tendre les bras », confie Napoléon devant le berceau de son fils qui vient de naître, ce 20 mars 1811 au palais des Tuileries. L’Empereur pense-t-il sa quête de légitimité enfin terminée ? Depuis son arrivée au sommet de l’Etat, il poursuit un double objectif : soumettre l’Europe et acquérir l’immortalité par la gloire.

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En 1802, la Constitution lui accorde le consulat à vie puis, avec l’Empire, en 1804, un pouvoir héréditaire. Après les Capétiens, les Valois et les Bourbons, place à la quatrième dynastie, celle des Napoléonides. Quel paradoxe : cette monarchie héréditaire est dirigée par un souverain sans enfants…

Sa famille, des instruments de sa politique

Dès lors, Napoléon fait de sa famille, transformée en princes et princesses, des instruments de sa politique. Il place les uns et les autres sur des trônes satellites de la France et attend en échange une vassalité dévouée. S’ils participent tous à l’introduction de la législation et de l’administration françaises dans leurs Etats, ils se trouvent vite déchirés entre les intérêts de leur peuple et les exigences de leur impérial frère. Louis, roi de Hollande, entre ainsi en conflit avec son aîné pour ses réticences à faire appliquer le blocus continental et pour son refus de la conscription. Décidément, Napoléon s’est trompé, la fraternité familiale ne suffit pas à garantir l’obéissance politique. Un héritier naturel, voilà la solution. Mais après dix ans de mariage, Joséphine et lui restent sans enfants. Et s’il était stérile ?

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En décembre 1806, une lectrice de sa soeur Caroline avec laquelle il avait eu une brève liaison accouche d’un fils. Trois ans plus tard, la belle Marie Walewska lève ses derniers doutes : elle est enceinte de lui ! Le sort de Joséphine est scellé. Divorcé dès décembre 1809, l’Empereur mène son remariage tambour battant. Le 23 février 1810, il demande la main de sa fille Marie-Louise à l’empereur d’Autriche. Le mariage est célébré par procuration à Vienne le 11 mars puis consommé dès la première rencontre le 27 mars. Napoléon est convaincu d’appartenir à la famille des souverains légitimes ; l’empereur d’Autriche s’en amuse et note « mon gendre est un grand snob ». La venue au monde du roi de Rome, Napoléon II, en 1811 apporte la dernière touche à l’édifice de légitimation. Mais en 1814 la défaite militaire emporte la dynastie et son fondateur. Napoléon aura manqué de temps. « On n’est monarque héréditaire qu’après la seconde génération », rappelle Benjamin Constant.

La dynastie de Napoléon

Elisa Bonaparte, princesse de Piombino et de Lucques en 1805, puis grande-duchesse de Toscane en 1809, jusqu’à 1814. Mariée en 1797 à un officier corse, Félix Baciocchi, cette soeur de Napoléon, femme de tête, se révèle une excellente administratrice.

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Joseph Bonaparte, roi d’Espagne de 1808 à 1813. Napoléon place en 1806 l’aîné de la fratrie à la tête du royaume de Naples avant de le parachuter en Espagne où il peine à s’imposer. Son échec marque la défaite cinglante des armées napoléoniennes.

Caroline Bonaparte, la dernière soeur, épouse Joachim Murat, parachuté roi de Naples en 1808. Le beau-frère intrigant se range du côté des coalisés contre Napoléon en 1814 pour sauver son trône… avant de se rallier à l’Empereur sur le retour en 1815. Mauvais choix ! En fuite après Waterloo, il est exécuté par les Espagnols. Caroline mènera une vie d’errance dans les cours d’Europe.

Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie de 1807 à 1813. Dernier des Bonaparte, il doit divorcer d’une Américaine pour épouser Catherine, fille du roi de Wurtemberg. Six jours après, il est placé à la tête de territoires pris à la Prusse. Sa chute est liée à la cuisante défaite de la Grande Armée à Leipzig.

Louis Bonaparte, roi de Hollande de 1806 à 1810. Napoléon s’est trompé en utilisant ce cadet à des fins politiques. Tant son mariage avec Hortense, la fille de Joséphine, que son occupation du trône de Hollande se soldent par des échecs.

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Par Laetitia de Whitt

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