Le portrait

Abdoulaye Kanté : «On ne peut pas laisser l’extrême gauche nous comparer à la police de Vichy»

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Le policier républicain plaide pour une pacification des rapports entre population et forces de l’ordre, quelques jours après l’attentat islamiste de Rambouillet.
par Virginie Bloch-Lainé, photo Samuel Kirszenbaum et photo Samuel Kirszenbaum
publié le 5 mai 2021 à 20h00

On peut, si on le souhaite, se réveiller et s’endormir avec Abdoulaye Kanté. Sur son compte Twitter, qui rassemble 40 000 abonnés, le policier dépose tous les matins un «bonjour à toutes et à tous», et tous les soirs un «bonne nuit à toutes et à tous». Il accompagne ces mots de l’émoticône représentant des mains en prière qu’il décline en trois couleurs, du rose au noir, pour inclure tout le monde. Par les temps qui courent, on n’est jamais trop prudents. Lorsque nous le rencontrons, Abdoulaye Kanté nous salue avec une grande douceur. Il est habillé en civil, et élégant : la coopération internationale, le service dans lequel il travaille depuis trois ans, nécessite peu d’opérations de terrain. Pour des raisons de sécurité, dix jours après l’assassinat d’une fonctionnaire de police à Rambouillet, le rendez-vous ne peut se tenir ni sur son lieu de travail ni chez lui. Abdoulaye Kanté a réagi à cet assaut du «terrorisme islamiste» qui prend la police pour cible «car nous représentons l’Etat et la République. Ce n’est ni un ressenti ni un fantasme», a-t-il posté en réponse à ceux qui pensent que l’aggravation de la situation ne serait qu’une impression. Kanté prône la concorde entre les flics et la population :

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