LES PLUS LUS
Publicité
Publicité

L'Assemblée nationale retoque l'idée d'un "RSA jeunes" au profit d'aides ciblées

Le député LFI François Ruffin, ici à l'Assemblée en décembre 2020.
Le député LFI François Ruffin, ici à l'Assemblée en décembre 2020. © David Niviere/ABACAPRESS.COM
La Rédaction, avec AFP

L'Assemblée nationale a rejeté jeudi l'idée d'un "RSA jeunes" défendue par la gauche pour répondre aux conséquences de la crise sanitaire et économique du Covid sur la jeunesse, la majorité et la droite soutenant des dispositifs "sur mesure", jugés plus efficaces.

L'Assemblée nationale a rejeté jeudi l'idée d'un "RSA jeunes" défendue par la gauche pour répondre aux conséquences de la crise sanitaire et économique du Covid sur la jeunesse, la majorité et la droite soutenant des dispositifs "sur mesure", jugés plus efficaces.

Publicité

Une proposition de loi ouvrant le revenu de solidarité active à partir de 18 ans, au lieu de 25, du député LFI François Ruffin , soutenue par les socialistes, les communistes et le petit groupe Libertés et territoires, a été retoquée en séance plénière après l'avoir déjà été en commission des Affaires sociales.

La suite après cette publicité

"Nous avons une dette envers la jeunesse"

Tous les orateurs ont reconnu les difficultés des jeunes face à la crise, illustrées notamment par leur présence nombreuse dans les files d'attente des banques alimentaires.

La suite après cette publicité

Mais deux visions se sont affrontées, entre l'octroi d'une allocation généralisée au travers de l'ouverture du RSA à partir de 18 ans, et des aides plus ciblées assorties d'un accompagnement renforcé vers la formation et l'emploi.

Avec la crise "nous avons une dette envers la jeunesse", a lancé François Ruffin, en reprochant au gouvernement d'y répondre par une "bienfaisance réduite à des aumônes". Au travers du RSA jeunes, le député insoumis a plaidé pour un "mécanisme universel" plutôt que le "maquis" actuel de mesures "avec des trous partout".

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le patron des députés communistes André Chassaigne lui a apporté son soutien, pour ne "pas faire de la génération Covid une génération sacrifiée". Le socialiste Boris Vallaud a plaidé sur ce sujet pour un "grand compromis républicain" afin de répondre à des "circonstances exceptionnelles".

"Pas de solution uniforme mais des solutions adaptées au parcours"

La ministre chargée de l'Insertion, Brigitte Klinkert, a en revanche reproché au projet d'extension du RSA d'être "inefficace et contreproductif". "Nous ne voulons pas de solution uniforme mais des solutions adaptées au parcours, au profil et aux difficultés de chacun", a-t-elle plaidé.

Brigitte Klinkert a mis en exergue les 9 milliards d'euros dégagés pour la panoplie de mesures du plan "un jeune, une solution". Elle s'est engagée à le renforcer pour "construire un accompagnement global ouvert à tous les jeunes sans solution". D'ores et déjà, "un million et demi de jeunes embauchés, 500.000 contrats d'apprentissage signés, ce n'est pas bidon, ce sont des résultats incontestables", a-t-elle répliqué à M. Ruffin.

Chez LR, Josiane Corneloup a salué les dispositifs d'accompagnement qui ont "fait leurs preuves" face à la crise et qu'il faudrait "amplifier". La garantie jeunes, qui associe une rémunération et un accompagnement, "fonctionne bien", a-t-elle observé.

Un RSA jeunes risquerait "d'enfermer la jeunesse dans un dispositif qui n'offre pas de perspective à long terme", a souligné de son côté David Corceiro (MoDem) pour qui le RSA jeunes est une "fausse bonne idée". La proposition de loi était examinée dans le cadre d'une journée dite "de niche", réservée à des textes du groupe LFI.

Contenus sponsorisés

Publicité