Il était jusqu’alors inconnu des services des polices. Mardi 4 mai au matin, le directeur d’une section d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa) dans un collège Gap, dans les Hautes-Alpes, a été interpellé à son domicile avant d’être placé en garde à vue, comme l’a indiqué le procureur de la République de Gap cité par France 3 Provence Alpes Côte d’Azur.

Corruption de mineur de moins de 15 ans

Dès le lendemain, mercredi 5 mai, le professeur de 58 ans a été mis en examen par un juge d’instruction, pour quatre chefs d’inculpation : "corruption de mineur de moins de 15 ans", "corruption de mineur via un réseau de communication électronique", "propositions sexuelles faites à un mineur de 15 ans par moyen de communication électronique et enregistrement", et enfin, "détention et consultation d'images pédopornographiques", d’après l’AFP, qui été informée de l'affaire par le parquet de la préfecture des Hautes-Alpes, ce jeudi 6 mai.

Identifié "grâce à son téléphone portable", comme le précise le procureur de la République de Gap, cité par France 3, l’accusé a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD) qui a suivi les réquisitions du parquet. En attente de jugement, il est actuellement incarcéré à la prison des Baumettes, le centre pénitentiaire de Marseille.

Une fausse identité numérique pour obtenir des relations sexuelles avec une ado

La brigade de la protection de la famille du commissariat de Gap enquête, en réalité, depuis le 29 décembre 2020 sur le cinquantenaire .

Ce mois-là, une adolescente de 15 ans, qui habite dans le Jura, avait porté plainte, expliquant avoir été "contactée sur Internet, via les réseaux sociaux, par un homme se disant âgé de 20 ans. Il utilisait une fausse identité dans le but d'obtenir des relations sexuelles", selon les propos d’une source proche de l’enquête à l’AFP, relayée par Le Parisien.

Vidéo du jour

Au cours de leur investigation, la brigade de la protection de la famille a découvert des images à caractère pédopornographique sur son ordinateur.

Suspendu de ses fonctions

Interrogée par l’AFP, la directrice académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) dans les Hautes-Alpes, a déclaré que l’enseignant "devrait faire l'objet d'une mesure de suspension à titre conservatoire". Avant d’indiquer qu’une cellule d’écoute va être mise en place dans l’établissement scolaire où le professeur dirigeait la Segpa, au sein de laquelle il travaillait "depuis des années".