Accéder au contenu principal

Un poète birman meurt sous la torture après son arrestation par la junte

Plusieurs milliers de personnes ont rendu hommage ce lundi à Monywa au poète birman Khet Thi, décédé après avoir été arrêté ce week-end par les forces de l'ordre. Selon son épouse, le poète aurait succombé à l'hôpital des suites des tortures infligées durant l'interrogatoire. La dépouille du poète a été restituée à la famille avec des organes manquants. 

Manifestation dans les rues de Rangoun, 3 mois après le coup d'État de la junte militaire, le 6 mai 2021.
Manifestation dans les rues de Rangoun, 3 mois après le coup d'État de la junte militaire, le 6 mai 2021. AP
Publicité

« Ils tirent dans la tête, mais ils ne savent pas que la Révolution est dans le cœur », « même si mon opinion est différente de la vôtre, je suis prêt à donner ma vie pour vous tous ». Pour Khet Thi, écrire était un acte de résistance, de défi face à une junte chaque jour plus violente.

Samedi, le quadragénaire et son épouse sont interpellés dans la ville centrale de Shwebo et emmené pour un interrogatoire. L'épouse est rapidement relâchée. Le lendemain la police lui annonce que son mari est à l'hôpital de Monywa plus au sud. Chaw Su s'attendait à voir son mari blessé, mais pas mort. Dans un récit glaçant à la BBC en birman, elle a expliqué avoir retrouvé son mari à la morgue et que des organes internes avaient été prélevés sur son corps.

L'AAPP, une ONG locale qui recense les exactions commises par les forces de sécurité a confirmé que le poète était mort des suites des tortures infligées au centre d'interrogatoire, portant à 780 le nombre de personnes tuées depuis le coup d'État il y a bientôt 100 jours.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.