Les vaccins Moderna et Pfizer seraient efficaces contre le variant indien

Une information rassurante, puisque ce variant a été classé comme « préoccupant » par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et qu’il circule désormais dans 44 pays, dont la France.

Pour le variant B.1.617, les chercheurs ont observé une réduction par quatre de la quantité d’anticorps neutralisants.

Pour le variant B.1.617, les chercheurs ont observé une réduction par quatre de la quantité d’anticorps neutralisants. DAVID HIMBERT/HANS LUCAS VIA AFP

Des scientifiques américains sont peut-être sur le point de donner une bonne nouvelle à toutes celles et ceux qui sont ou seront vaccinés avec l’ARN messager. Les vaccins de Moderna et Pfizer/BioNTech devraient rester efficaces contre le variant indien du Covid-19, selon des travaux préliminaires rendus publics lundi 16 mai.

Ces recherches, conduites en laboratoire par la NYU Grossman School of Medicine et le NYU Langone Center, doivent encore être validées par des pairs avant d’être publiées dans une revue scientifique.

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« Nous avons conclu que les anticorps produits par les vaccins sont un peu affaiblis contre ces variants, mais pas assez pour nous laisser penser que cela aura un grand effet sur la protection conférée par les vaccins », a dit à l’AFP Nathaniel Landau, auteur principal de l’étude.

Des variants plus résistants pourraient émerger

Les scientifiques ont prélevé du sang de personnes ayant été vaccinées avec l’un ou l’autre de ces vaccins, les deux principaux utilisés aux Etats-Unis (environ 150 millions d’Américains les ont reçus). Ils ont ensuite exposé ces échantillons à un virus synthétique présentant les mutations particulières des variants B.1.617 et B.1.618, tous deux identifiés pour la première fois en Inde.

Ce mélange a ensuite été mis en contact avec des cellules de laboratoire, afin d’observer combien seraient infectées. En moyenne, pour le variant B.1.617, les chercheurs ont observé une réduction par quatre de la quantité d’anticorps neutralisants (les protéines générées par le système immunitaire pour bloquer l’entrée des cellules au virus). Pour le variant B.1.618, la réduction était par trois.

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« En d’autres termes, certains anticorps ne fonctionnent plus contre les variants, mais vous en avez encore beaucoup qui marchent », résume Nathaniel Landau. « Il y en a assez qui font le travail pour que nous pensions que les vaccins resteront hautement » efficaces, a-t-il ajouté.

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« Nos résultats nous donnent confiance dans le fait que des vaccins actuels conféreront une protection contre les variants identifiés jusqu’ici », conclut ainsi l’étude. Ces expérimentations en laboratoire devront toutefois être confirmées par des études dans le monde réel. Et les chercheurs n’excluent pas que de futurs variants plus résistants émergent à l’avenir.

Une conservation du Pfizer moins contraignante

Les scientifiques ont par ailleurs montré que le variant indien était capable de mieux s’accrocher au récepteur ACE2 présent sur les cellules humaines, et dont le virus se sert pour en forcer l’entrée. Cette capacité pourrait être en lien avec sa plus grande transmissibilité, comparé à la souche originelle du virus.

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Une autre bonne nouvelle concerne l’évolution de la conservation du Pfizer. Au départ très contraignante (entre - 90 et - 60 °C dans des congélateurs spéciaux, puis entre -25 et -15 °C pour une période de deux semaines), l’Agence européenne des Médicaments (AEM) a approuvé lundi le stockage de ce vaccin au réfrigérateur pendant une période pouvant aller jusqu’à un mois.

« Une plus grande flexibilité dans le stockage et la manipulation du vaccin devrait avoir un impact significatif sur la planification et la logistique du déploiement du vaccin dans les Etats membres de l’UE », a déclaré l’agence.

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Quant au Moderna, il peut se conserver à « - 20 °C au congélateur, puis un mois au frigo après avoir été décongelé », avait expliqué à « l’Obs » Clarisse Audigier-Valette, pneumo-oncologue et responsable de l’unité Covid au centre hospitalier de Toulon.

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