Le concert-test d'Indochine en manque de volontaires

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Le concert-test d'Indochine en manque de volontaires

Nicola Sirkis, chanteur d'Indochine, sur la scène du Stade de France en 2010
Nicola Sirkis, chanteur d'Indochine, sur la scène du Stade de France en 2010
© AFP - Miguel MEDINA

La prestation d'Indochine prévue le 29 mai prochain à l'Accor Hôtel Arena à Paris doit servir de laboratoire à la reprise des concerts. Mais le protocole strict de cette expérience douche la motivation des fans, alors qu'il manque encore 5000 participants à l'appel.

S'il était une première lueur d'espoir pour les amateurs de concerts, le concert d'Indochine annoncé le 29 mai prochain était aussi une expérience scientifique à grande échelle : 5000 personnes réunies dans un même espace fermé, sans obligation de distanciation sociale, avec pour but de démontrer, 7 jours plus tard, l'absence de contamination parmi les spectateurs présents. Les chiffres permettront un comparatif avec 2500 personnes qui ont décroché leur ticket pour suivre le même concert, mais à distance depuis leur canapé. 

Pourtant, à moins de deux semaines de la soirée, il manque encore 5000 spectateurs, explique le Prodiss, syndicat du spectacle musical, qui coordonne aussi l'opération. La raison : les cobayes ne se bousculent pas au portillon de cet essai clinique grandeur nature. En effet, si le test nécessite la participation d'au moins 7500 personnes (5000 en salles, 2500 chez eux), il faut aussi beaucoup plus de volontaires au départ, plus de 20 000, à cause de la sélection à prévoir par le protocole sanitaire mis en place. 

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Trop de contraintes pour les fans

Afin de réussir ce tour de force, les conditions du concert, établies avec l'AP-HP, sont très contraignantes : sélection rigoureuse des participants entre 18 et 45 ans, sans symptôme de la Covid ni contact depuis deux semaines avec des personnes atteintes par le virus, test PCR trois jours avant, puis test antigénique le jour même, port du masque surveillé dans la salle et même installation de caméras faciales braquées sur la fosse afin de contrôler ceux qui ne le porteraient pas correctement. Enfin, à J+7, nouveau test effectué par les participants. 

 

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Une avalanche de conditions qui a achevé de braquer les fans les plus virulents : les appels au boycott de l'opération, les adeptes du "Sans moi" ou du "Honte à eux" fleurissent maintenant sur les réseaux sociaux, alors que la ministre Roselyne Bachelot se voit obligée de monter au créneau pour défendre l'expérience, jugée capitale pour la filière, et qui a aussi son coût : près d'1,4 million d'euros.

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