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Dans Match, Bachelot répond aux critiques du monde de la culture

Roselyne Bachelot rue de Valois, le 14 mai. Le bureau dessiné par Pierre Paulin était celui de François Mitterrand à l’Élysée.
Roselyne Bachelot rue de Valois, le 14 mai. Le bureau dessiné par Pierre Paulin était celui de François Mitterrand à l’Élysée. © Pascal Rostain
Bruno Jeudy et Benjamin Locoge , Mis à jour le

La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, s'agace de voir des artistes critiquer le gouvernement, qui a donné «11 milliards d'euros pendant la crise».

Victime d’une forme sévère de Covid, Roselyne Bachelot a un temps perdu le goût et l’odorat. Mais elle a vite retrouvé son franc-parler et sa pugnacité. La ministre de la Culture en aura besoin pour gérer le redémarrage d’un secteur amer d’avoir été si longtemps paralysé. Puissamment aidée, l’industrie culturelle a désormais de quoi combler une population en manque de spectacles. Dans un entretien à Paris Match, Roselyne Bachelot dessine une embellie… ordonnée. Extraits.

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En intégralité : Retrouvez tout l'entretien de Roselyne Bachelot avec Paris Match

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Paris Match. Le gouvernement a investi énormément d’argent dans le secteur culturel depuis le début de la crise. Pourtant les artistes ne sont pas contents, ils vous brocardent sur les réseaux sociaux, sur les plateaux de télévision. Emmanuelle Béart et Vincent Dedienne, encore la semaine dernière, disaient à votre sujet : «Elle ne nous a pas assez aidés». Comment vivez-vous ces attaques?
Roselyne Bachelot. Quand un gouvernement donne 11 milliards d’euros à la culture pendant la crise, ce genre de propos est un peu hallucinant. Ils étaient sur un plateau pour faire la promotion d’un film qui sort j’imagine? Ce film a dû être aidé… Et c’est normal! Si la France reste le seul pays européen à avoir une industrie cinématographique, c’est bien parce que le gouvernement a répondu présent! En poursuivant le soutien massif à son financement et en permettant aux tournages de se maintenir grâce à un fonds assurantiel financé par l’Etat. 

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"Je n'ai pas ça en stock"

Vous y voyez de l’ingratitude, de l’injustice?
Je ne suis pas dans ce registre… Il y a peut-être aussi une forme de méconnaissance du fonctionnement de l’Etat et de l’aide massive qui est apportée au secteur? On m’a quand même dit un jour : «Ce n’est pas l’Etat qui nous aide mais le CNC !» J’ai dû expliquer à mon interlocuteur que c’était la même chose! Un chanteur lyrique à qui j’expliquais combien la France avait choisi, d’une façon inédite au monde, de soutenir les artistes et le secteur culturel, m’a répondu : «Oui très bien, mais pendant la crise, vous ne m’avez pas donné d’applaudissements…» Effectivement, je n’ai pas ça en stock... 

Vous auriez dû aimer les artistes un peu plus? 
J’ai essayé de tous les aimer (elle rit). Vous savez, il y a 620 000 personnes qui vivent de la culture en France. Mais après tout, je suis là pour prendre des coups. Je suis un soldat qui monte au front. Et le jour où ces mêmes artistes auront retrouvé leur vie normale, ils n’auront plus rien à cirer de la ministre. Oui, c’est injuste mais j’essaye de ne pas raisonner en termes égocentriques… On débat en ce moment sur le «mur de films», soit 150 films français en stock, qui vont sortir dans les prochaines semaines. C’est la preuve que les tournages ont pu continuer et qu’une partie des artistes et des techniciens ont pu ainsi travailler durant cette période!

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Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans Paris Match 3759, en vente jeudi. 

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