Selon l’Unicef, l’allaitement exclusif pourrait sauver la vie de 820 000 enfants chaque année dans le monde. Or en Côte d’Ivoire, à peine un enfant sur quatre est nourri uniquement au lait maternel. Les mères introduisent tôt de l’eau, des tisanes ou des substituts de lait maternel (comme le lait artificiel), servis dans des biberons ou des récipients mal stérilisés. Ces mauvaises pratiques sont vectrices de maladies, comme les diarrhées ou les infections respiratoires, et accentuent le risque de décès des nourrissons, jusqu’à trois fois plus élevé que parmi les bébés nourris exclusivement au sein.
Selon l’Unicef et l’ONG Alive and Thrive, spécialisée dans la nutrition infantile, la promotion des substituts de lait maternel démotive les mères qui souhaiteraient allaiter. Pourtant, faire la publicité de ces produits est interdit par un décret adopté en 2013, qui reprend les grands principes du Code international de commercialisation des substituts de lait maternel, adopté en 1981 par l’Assemblée mondiale de la santé. Selon l’ONG Alive and Thrive, en violant ces règles, l’industrie agroalimentaire mène un marketing abusif.
Allaiter les bébés… geste salvateur. A l’heure où 5 millions d’enfants africains meurent chaque année avant leurs 5 ans, une campagne baptisée « Plus fort avec le lait maternel uniquement » se déroule tout au long de cette semaine mondiale de l’allaitement maternel, du 1er au 7 août.
Pilotée conjointement par l’Unicef, l’OMS et Alive & Thrive (une initiative mondiale en faveur de la nutrition), cette campagne met en avant les vertus d’un allaitement à la demande, jour et nuit, sans complément d’eau ni d’autres liquides ou aliments, même dans les climats chauds et secs comme en Afrique de l’Ouest.
En collaboration avec le Fonds français Muskoka, Le Monde Afrique raconte dans une série de reportages, en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, les freins au développement de cette pratique. Manque d’informations des mères burkinabées, difficultés à conjuguer travail et allaitement intégral à Dakar, crainte de voir ses seins s’affaisser pour certaines mamans camerounaises… Les raisons sont multiples.
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