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Samoa : la première ministre élue se voit refuser l’accès au Parlement pour prêter serment

Le premier ministre sortant refuse de céder le pouvoir, qu’il a exercé durant vingt-deux ans, conduisant Fiame Naomi Mata’afa à être « investie » lors d’une cérémonie improvisée à l’extérieur du Parlement.

Le Monde avec AFP

Publié le 24 mai 2021 à 06h47, modifié le 24 mai 2021 à 10h06

Temps de Lecture 2 min.

Le juge suprême Satiu Simativa Perese arrive, le 24 mai 2021, au Parlement, à Apia aux Samoa, où il se voit refuser l’accès.

Fiame Naomi Mata’afa, première femme aux portes du pouvoir aux Samoa, a été « investie » lundi 24 mai première ministre lors d’une cérémonie improvisée dans les jardins du Parlement, après que le sortant lui eut interdit l’accès au bâtiment, selon un journaliste de l’Agence France-Presse sur place.

Cette « prestation de serment », qui risque d’être contestée en justice, intervient au terme de six semaines d’un bras de fer politique et juridique qui a suivi la défaite dans les urnes de Tuilaepa Sailele Malielegaoi, à la tête du gouvernement depuis vingt-deux ans, lequel refuse de reconnaître sa défaite électorale.

Accompagnée de juges chargés d’assister à sa prestation de serment pour devenir la première femme à accéder au poste de premier ministre de cette nation du Pacifique sud, elle s’est vue refuser l’entrée dans la chambre de l’Assemblée législative. Devant ses partisans rassemblés devant le Parlement pour appeler à une reconnaissance des résultats obtenus lors des élections générales du 9 avril, elle a lancé : « Nous avons besoin de Samoans courageux en ce moment… pour faire respecter notre élection. »

Après vingt-deux ans au pouvoir, le premier ministre Tuilaepa Sailele Malielegaoi refuse de céder le pouvoir même si des tribunaux ont confirmé que Mme Mata’afa a obtenu une majorité d’un siège lors du scrutin du mois dernier. Elle a accusé M. Malielegaoi de menacer la démocratie.

« Il s’agit d’une prise de contrôle illégale du gouvernement, c’est ce que sont les coups d’Etat », a-t-elle déclaré dimanche au journal néo-zélandais Newshub. « Nous devons nous battre, car nous voulons que cette nation demeure un pays, nous voulons conserver ce pays comme démocratique, fondé sur l’Etat de droit ».

Suspension sans explication

Le Parlement devait se réunir lundi pour une cérémonie présidée par le juge suprême Satiu Simativa Perese. Le secrétaire de l’Assemblée législative est sorti pour s’excuser, affirmant que, sur ordre du chef de l’Etat, Tuimalealiifano Va’aleto’a Sualauvi, il ne pouvait pas permettre au Parlement de siéger. Samedi, M. Sualauvi a suspendu, sans explication, la session extraordinaire qui devait se tenir lundi, une décision jugée « illégale » par la Cour suprême.

La première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a dit espérer que « le calme et le sang-froid » prévaudraient. « Nous soutenons la démocratie des Samoa et nous appelons les autres à faire de même », a déclaré Mme Ardern à la chaîne TVNZ, appelant « au maintien et au respect de l’Etat de droit ». La ministre australienne des affaires étrangères, Marise Payne, est sur la même ligne.

Les îles Samoa sont devenues indépendantes de la Nouvelle-Zélande en 1962. Le parti HRPP est au pouvoir depuis 1982, à l’exception d’une brève période d’alternance en 1986-1987.

Le Monde avec AFP

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