
La valse génomique du requin
Le séquençage du génome de plusieurs requins a révélé que leur évolution esquisse une étonnante partition à plusieurs rythmes.
Un fossile de requin du Crétacé présente des caractéristiques inattendues qui rappellent les raies manta, une espèce qui n’est apparue que 30 millions d’années plus tard.
Article réservé aux abonnés numériquesLes requins et les raies parcourent les mers depuis des centaines de millions d’années. Ils forment aujourd’hui la sous-classe des élasmobranches. Si la plupart sont des prédateurs, certains, par exemple les raies manta, les requins-baleines ou des requins-pèlerins mènent une existence paisible et se nourrissent de plancton en nageant la gueule grande ouverte. Romain Vullo, de l’université de Rennes, et ses collègues se sont penchés sur l’étrange fossile d’une nouvelle espèce de requin datant du Crétacé, Aquilolamna milarcae, semblable par plusieurs aspects aux raies manta, pour comprendre la diversité morphologique et l’évolution des mangeurs de plancton.
Vieux de 93 millions d’années, ce fossile découvert dans le nord-est du Mexique suscite la curiosité. Sa nageoire caudale développée et la forme de certaines vertèbres indiquent que c’était probablement
R. Vullo et al., Manta-like planktivorous sharks in Late Cretaceous oceans, Science, vol. 371, n° 6535, pp. 1253-1256, 19 mars 2021.
Le séquençage du génome de plusieurs requins a révélé que leur évolution esquisse une étonnante partition à plusieurs rythmes.
Un fossile remarquable révèle que les doigts sont apparus avant que les vertébrés ne quittent l’eau et ne colonisent la terre ferme.
La raie manta se nourrit en filtrant l’eau grâce à un réseau de lamelles situées dans sa bouche. On comprend mieux comment ce système fonctionne.
La structure interne du cœur d'un poisson du Crétacé atteste que l'évolution cardiovasculaire de la plupart des poissons s'est faite dans le sens d'une simplification physiologique.
Jusqu'à présent, la chance était le principal auxiliaire des prospecteurs de fossiles. Avec la mise au point d'une méthode de recherche des gisements de fossiles par satellite, la géolocalisation pourrait prendre le relais.
À la suite des récentes attaques de plaisanciers par des requins, le « prélèvement » de squales pourrait être autorisé. Or une telle mesure ne réduirait en rien le risque.