Retrouver en partie la vue après un traitement optogénétique

. ©Getty - Jefri Lay / EyeEm
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Une première médicale et une avancée en médecine régénérative ; et autres actualités scientifiques.

On commence ce journal avec une première médicale. Selon une étude parue hier dans « Nature Medicine », un patient aveugle a retrouvé en partie la vue après un traitement optogénétique. L’optogénétique est un domaine de recherche récent, qui consiste à utiliser la lumière pour activer des cellules nerveuses. Cette étude décrit les résultats d’un essai clinique avec un patient aveugle, à la suite d’une rétinite pigmentaire. C'est une maladie génétique dégénérative qui détruit les photorécepteurs de la rétine. Si ces cellules de détection de lumière meurent, il reste les cellules ganglionnaires qui collectent les signaux lumineux et qui transmettent, par leur axone (le nerf optique), ces informations au cerveau, lequel les traduit ensuite en vision. Cette équipe internationale a mis au point une thérapie génique pour stimuler ces cellules ganglionnaires de la rétine, afin de les rendre sensibles à la lumière. Les chercheurs ont injecté dans l’œil du patient des gènes qui codent pour des protéines photosensibles, en l'occurrence des protéines d’algues qui réagissent à la lumière «  ambre ». Le patient a ensuite porté des lunettes high-tech, qui filment puis diffusent sur l’œil la scène en lumière orange. Après des décennies de cécité, l’homme a réussi à distinguer le contour des objets. Il ne peut pas encore lire ni reconnaitre des visages. Nous sommes donc encore loin d’un usage clinique mais pour la médecine régénérative, c’est une grande avancée.  

La Méthode scientifique
58 min

CoVid-19 : attention aux campagnes de désinformation 

Hier, des youtubeurs scientifiques français ont dénoncé une tentative de campagne de désinformation contre le vaccin Pfizer. Léo Grasset, alias Dirtybiology, ou encore le compte « Et ça se dit médecin » ont été approchés par une obscure agence de communication nommée Fazze. Dans les mails échangés, l’entreprise propose aux Youtubeurs une grosse rémunération pour réaliser une vidéo qui décrédibilise le vaccin Pfizer, tout en leur demandant de ne pas dévoiler qu’il s’agit d’une commande. Avec de fausses sources à l’appui, le commanditaire invite les vidéastes à dire que ces vaccins sont très dangereux. Le client en question souhaite rester incognito. Les soupçons vont vers une ingérence russe …   

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Une 6ème extinction plus rapide que la 5ème 

Selon une étude parue dans la revue " Communications Earth & Environment", il faudra des millions d’année pour que la biodiversité d’eau douce se rétablisse. Une équipe internationale s’est appuyée sur des milliers de spécimens vivants et fossiles de gastéropodes, une classe de mollusques aux archives fossiles très bien conservés. Les chercheurs ont ainsi estimé le taux de spéciation (c’est-à-dire de formation de nouvelles espèces) et le taux d'extinction au cours des dernières 200 millions d'années. L’impact de l’astéroïde du Crétacé-Paléogène a causé la 5e extinction de masse et a anéanti les ¾ des espèces animales sur Terre. Le taux d'extinction est resté élevé durant les 5,4 millions d'années qui ont suivi. Toutefois, il se trouve que les taux d'extinction actuels des écosystèmes d’eau douce sont trois fois plus élevés. La crise de la biodiversité causée par l’humanité aura un impact sur les millions d’années à venir. D’ici 2120, un tiers de toutes les espèces d'eau douce vivantes auront péri. 

La Méthode scientifique
59 min

Le plus grand géoglyphe au monde est en Inde

On termine avec une étude parue dans « Archaeological Research in Asia », qui fait état de la découverte du plus grand géoglyphe au monde. Il se trouve dans le désert du Thar en Inde. Deux chercheurs indépendants ont d’abord parcouru les images de Google Earth pour identifier ces géoglyphes. Les enquêtes sur le terrain ainsi que les images de drone ont révélé la plus grande réalisation graphique de l'humanité : une spirale et un dessin en forme de serpent sur 100.000 m², pour un total de 48 km de lignes. Ces dessins sont beaucoup plus grands que ceux de Nazca au Pérou. Trois pierres commémoratives positionnées à des points clés prouvent qu’il s’agit bien d’une conception élaborée. La datation et la signification sont encore mystérieuses.

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